Titre : Marlysa, T6 : La femme-vie
Scénariste : Jean-Charles Gaudin
Dessinateur : Jean-Pierre Danard
Parution : Juin 2005
« Marlysa » est une série qui a vu son premier cycle se terminer avec le dénouement du cinquième tome. On en apprenait beaucoup sur les origines de l’héroïne. « La femme-vie » est le sixième opus de la série et marque donc un tournant dans les aventures de la célèbre femme masquée. Cet ouvrage est, comme le reste de la saga, scénarisé par Jean-Charles Gaudin et dessiné par Jean-Pierre Danard. Les couleurs sont confiées à Angélique Césano. L’ouvrage est paru chez Soleil il y a environ sept ans. Son prix avoisine quatorze euros. La couverture est centrée sur le personnage de Marlysa. Elle semble protégée une jeune enfant d’une armée qui occupe l’arrière-plan.
La quatrième de couverture nous présente les mots suivants : « De l’astre assombri, naîtra la femme-vie. Elle sera source de bien. Se nourrira de cycles durant six jours. De son berceau renaîtra la lumière. Marlysa, devenue une duelliste de renommée, va vivre auprès de la femme-vie, une de ses plus troublantes aventures… »
La question que je me posais en me plongeant dans cet ouvrage était de savoir si ce sixième tome allait être un « one shot » ou l’amorce d’un nouveau cycle. L’impression donnée est que les auteurs ont choisi la première option. En effet, cette histoire est coupée du cycle précédent et ne semble pas nécessiter de suite. C’est un choix qui diffère des cinq opus précédents qui formaient une seule entité. J’étais curieux de voir si ce changement de structure narrative allait vraiment offrir une nouvelle voie et une nouvelle atmosphère aux aventures de notre héroïne.
La première rupture marquante est le fait qu’on retrouve Marlysa seule. Elle est maintenant séparée de ses compagnons qui étaient à ses côtés lors de ses aventures préférées. On la découvre menant des combats de duelliste avec plus ou moins de succès. Mais l’intrigue démarre réellement lorsqu’elle rencontre une vieille dame a priori au bout de sa vie. Cette dernière était attaquée par des soldats solidement armés. La faiblesse de cette femme fait que l’héroïne décide de s’en occuper. Mais rapidement, il se révèle que cette dame possède un secret curieux aux conséquences importantes.
Le scénario est posé dans les toutes premières pages. Ensuite, il n’évolue jamais vraiment. On assiste à une longue course poursuite permanente. Marlysa et sa nouvelle protégée fuient devant cette armée qui veut leurs morts. Il n’y a finalement pas grand-chose d’autre à dire concernant l’histoire. C’est finalement assez creux. Les deux femmes sont rattrapées par leurs poursuivants. Une bataille s’ensuit. Elles s’en sortent. Un temps de calme s’installe. Puis elles sont rattrapées. Et les événements se succèdent à ce rythme sans originalité ni changement d’intensité. Cela rend finalement la lecture assez fade. On s’ennuie presque au bout d’un moment. On attend avec impatience les dernières pages pour connaitre le dénouement puisque finalement les étapes qui se succèdent sur ce chemin sont identiques.
Concernant les dessins, on trouve les mêmes défauts et les mêmes qualités que dans les tomes précédents. Du côté des qualités, le style de Danard est facile d’accès. Le trait est simple, les personnages sont expressifs et facilement reconnaissables. Par contre, je trouve que l’ensemble des planches sont brouillonnes. Je les juge souvent surchargées. On a les mirettes saturées. Les cases sont pleines. On a du mal à dissocier le premier plan et l’arrière-plan. Quelque part les dessins manquent de variation de ton. On le retrouve aussi dans les couleurs qui gagneraient à être davantage nuancées.
En conclusion, je suis déçu par cet album. Je trouve que « Marlysa » est une série qui périclite. Les premiers tomes étaient vraiment sympathiques. Par la suite, le scénario s’est montré confus et brouillon. Dans ce sixième tome, la trame est bâclée. Je vais néanmoins persister à découvrir la suite des aventures de l’héroïne masquée. Les septième et huitième tomes sont les deux parties d’une même intrigue. Cela offrira peut-être une trame plus dense et mieux construite. Mais cela est une autre histoire…
par Eric the Tiger
Note : 7/20
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