Le loch et Nessie (partie 2)

Aurélie, toujours en mode Chasseuse de « monstre »

Venons-en aux choses sérieuses. Nous étions là pour voir Nessie et sa piscine. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il/elle nage dans le grand bassin : 39 km de long  sur 1 à 2 km de large selon le rivage avec 258 m de profondeur par endroits, de quoi apprendre à bien nager sans avoir pied  en somme. Ce n’est pas pour donner dans l’ironie mais, au moment où j’écris cet article, je m’aperçois que France 5 diffuse justement un documentaire sur le monstre du Loch Ness… Le loch Ness se trouve donc  au sud d’Inverness et au nord de Fort Augustus. Et on vous conseillera souvent d’aller au Château d’Urquhart mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’à part 4 (ok, superbes) ruines avec vue sur le lac (pas fous les bâtisseurs) pour 12 euros, ben faut avoir de l’imagination…

3 km de rien aux alentours, à droite comme à gauche, sans aucun sentier (« What’s the problem? »), aucun moyen d’accéder sur les berges du lac à moins de faire une descente de 25 m en roule-boulant sur une pente à 30 degrés  entre les arbres. Ne restait plus qu’une solution : remonter au village à 3,5 miles de là. Mais une route, même avec le loch à côté, ça reste quand même une route… Et c’est donc avec l’impression de d’être fait quand même un peu beaucoup arnaquées et en essayant de se rappeler tous les noms des Tortues Ninja que nous sommes enfin tombées sur l’ « office de tourisme » non officiel et ridiculement petit du bled voisin. Personne ne semble vraiment s’occuper du patrimoine touristique dans le coin à part 2 points de renseignement qui se disputent la légitimité, quelques bateaux et un centre créé autour du mythe situé encore plus loin. De manière générale, je comprends et plussoie (à défaut d’encourager à 100%) tout à fait l’attitude des Ecossais face à leur environnement. Ils bénéficient d’une nature aussi magnifique et grande que brute. Ils ne vont pas l’aménager, la modifier, ni même la toucher pour des bédouins de touristes. Tu veux voir le Loch Ness ? Tu l’as vu. Tu le respectes. Maintenant, tu lui fous la paix.

Pour en revenir à nos moutons, la dame des informations nous a dit que le meilleur spot pour approcher le loch, c’était à Fort Augustus (…) MAIS qu’elle pouvait nous indiquer le chemin qu’elle prenait le soir pour accéder aux berges et balader ses chiens le soir…

En mode GPS, ça donne : prenez la prochaine rue à gauche à travers un quartier résidentiel, erreur système d’orientation «  Sarah s’est plantée ! Ahahahahah ! Vous venez de tourner en rond dans un chemin forestier », sortez du chemin forestier, traversez la rivière peu profonde sans pont mais avec arbres couchés, « What’s the problem? », vous êtes arrivées sur une berge du loch.

Alors, c’est sûr qu’on a pas croisé beaucoup de monde et encore moins de touristes sur le chemin du coup. J’étais personnellement très fière d’avoir franchi le barrage du castor géant grâce aux indications de ma comparse quant à où poser mes pieds pour ne pas me retrouver les 4 fers en l’air. Et là, le loch. Pur, vrai, sans aucun artifice, véritable, on ne peut plus authentique. Avec beaucoup de vent.

Pour finir, la photo insolite ! Je vous entends déjà protester : La perfide, l’indigente ! Elle nous a fait mariner sur 2 articles et on a toujours pas la réponse à la fameuse interrogation, le paroxysme du suspens : A-t-elle vu Nessie ? De ses yeux, vu ? Hé bien, OUI, mesdames et messieurs, je l’ai vu ! Mais avant de dévoiler la preuve ultime de cette expérience, je tiens à préciser que Nessie n’est pas un « monstre ». Juste un animal qui vit là sans faire de mal à personne. Comme tous ceux qui peuplent les profondeurs océaniques inconnues (soient 80% de la flotte qui nous entoure). Par conséquent, cette appellation est tout simplement inacceptable. Sur ce, time to meet Nessie.