Espace Julien, 18 Octobre 2012.
Un live dans une salle moite le jour de la mort de Sylvia Kristel et au lendemain de la sortie française de « 50 shades of Grey », on ne pouvait imaginer meilleur timing pour l’auteur de « Sexuality »
Concert qui affiche complet et dont la longue file d’attente me fera rater les poppeux Versaillais Saint Michel dont j’ai eu des retours positifs.
La médiocrité de son dernier disque n’a nullement entamé son capital sympathie : le public d’age varié est chaud bouillant, scande son prénom avant son arrivée, les smartphones sont au taquet.
Amateur de la première heure mais déçu par le barbu à deux reprises je n’attendais pas grand chose de cette soirée sinon une bonne surprise.
Cet été au Pont du Gard ses blagues avinées avant Metronomy et les Kills avaient eu raison de mon indulgeance mais là le cabotinage toujours présent sera moins systématique.
Le décor au kitch assumé et les lumières nous mettent dans l’ambiance, le batteur et le clavier sont derrière des buissons synthétiques, le gourou de l’alliance bleue descend d’un escalier façon cabaret.
On aura pas trop à subir beaucoup de morceaux de « My god is blue », d’où surnage surtout le single disco « Cochon ville » que n’aurait pas renié Cerrone.
C’est l’occasion pour plusieurs spectatrices montent danser lascivement sur scène mais pas seins nus comme il l’avait demandé.
Le loukoum « Russian attractions » avec son ambiance new age est plus difficile à écouter au premier degré.
La setlist oublie totalement le premier album (je doute que beaucoup l’aient déjà écouté dans la salle), sauve évidement »La ritournelle » du second et fait la part belle à « Sexuality ».
« Roche » commencé au piano et repris en choeur, « Fingers of steel » et « Kilometer » joués façon funk raide et « Divine » toujours aussi irrésistible qu’idiot.
Il ponctue avec malice à plusieurs reprises ces tubes par « Il semble que celle là vous ait plu » et nous vante les mérites de son eau minérale ou du kebab du coin, et ne tombe pas trop dans le graveleux cette fois.
Au rappel il aurait même pu se contenter de faire un karaoké façon Bruel tant sa voix est couverte sur « L’amour et la violence ».
Grosse ovation et public conquis d’avance plus ou moins comblé, et malgré quelques réserves sur le son, j’ai également davantage apprécié ce concert là.