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Six Feet Under, Nos vies sans destin de Tristan Garcia

Publié le 20 octobre 2012 par Fromtheavenue
Six Feet Under, Nos vies sans destin de Tristan Garcia
Six Feet Under est une des meilleures séries de tous les temps et Tristan Garcia se propose dans cet ouvrage de nous offrir un voyage à travers ses personnages principaux et ses épisodes les plus mythiques. En exergue, il cite les Smiths de There is a light that never goes out : To die by your side Well, the pleasure, the privilege's mine Il associe avant même de prendre la parole deux moments clé qui résonnent très fort et m'émeuvent avant même de lire la première page. Puis vient le prégénérique et cet incipit troublant :  Six Feet Under m'a appris à pleurer. [...] Avec une largeur d'esprit et une acuité jamais vues à la télévision, Six Feet Under regarde la vie et nous regarde la regardant. Elle nous livre une micrologie de la vie quotidienne des classes moyennes fin de siècle, sans satire, ni caricature, et nous rend à nous-mêmes. Immense oeuvre étalée sur cinq années, Six Feet Under ressemble à une vaste opération de chimie qui dissout nos pensées, nos croyances, nos désirs et nos sentiments dans l'existence ordinaire; et quel est le précipité obtenu à la fin? Notre conscience de nous-mêmes, en larmes.
Il nous rappelle aussi que le tout dernier épisode de cette série, sa fin, sa mort en somme reste précieuse, c'est ainsi que Rares sont les séries qui savent mourir. [...] Quelle autre série aura connu une fin aussi poignante? [...] Le sens des vies de chacun n'aura été rien d'autre que la capacité de chacun à sentir ce que les autres ont ressenti : la possibilité de l'empathie [...] saisissant que le sens de la vie, hors de ses croyances, n'est rien de plus que ce qu'il a partagé de leurs sensations et de leurs sentiments pendant cinq ans.
Et ils nous manquent ces personnages, irremplaçables et irremplacés. En écho à Holden Caulfield à la fin du Catcher in the Rye : Ne dites j'amais rien à personne sinon tout le monde commence à vous manquer, on croit finalement s'être autant confiés à eux qu'ils se sont confiés à nous. Que le manque est grand alors et que cet ouvrage de Tristan Garcia fait du bien, lui qui ressuscite un instant, celui de la lecture, ces êtres qui désormais feront toujours partie de nous. Qu'il en soit ici remercié. Et cette fin dont je ne me lasserai jamais, c'est ce que j'ai vu, moi, de plus beau. Et vous?

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