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Et voila, j'ai failli oublié. Tandis qu'il pleut et que la France est recouverte par la grisaille, je me remémore ces jours chauds d'août où je lisais sur la plage. Et ces trois volumes que j'ai dévoré et dont je n'avais pas encore parlé. La fabuleuse série Picasso de Usamaru Furuya publiés par les Editions Tonkam. Il faut dire d'abord que ces trois gros volumes font presque mille pages à eux trois et qu'ils représentent une somme tout à fait incomparable qui se lit de manière addictive tant le soin apporté aux détails est grand. Picasso est le surnom d'un ado qui excelle dans le dessin et les croquis. A la suite d'un accident, son amie meurt et lui continue de vivre tandis qu'elle lui apparaît sous une forme fantomatique réduite qui ressemble à sa conscience. Résumé, ça a l'air un peu compliqué, mais dans la durée de l'écrit et du dessin, c'est tout à fait limpide. Picasso a gagné, grâce à cette expérience de mort si proche, la capacité à dessiner les rêves et les cauchemars des autres, il arrive à être littéralement aspiré par le croquis et il lui incombe alors de solutionner la problématique de chacun. Jusqu'à la sienne propre. C'est une série qui tient en haleine et qui permet de découvrir les liens entre conscient et inconscient et au-delà le rôle de l'art comme thérapie incomparable. Quant à la fin, elle est tout bonnement sublime et elle nous fait regretter que cette série soit finalement si courte.