Les rencontres poétiques chez TIASCI – PAALAM ont recommencé le 3 octobre. Une récente publication d’un Florilège des poésies tamoules (Paalam publications) a permis de découvrir quelques poètes tamouls. De découvrir que tout pouvait se dire. En écoutant quelques-uns des textes traduits dans cette publication, on en mesure la modernité, on se dit qu’il n’y a pas de critère dominant, que les poètes ont une expression assez libre. Certes, notre approche est trop succincte pour affirmer quelque chose de définitif sur le sujet, et je reviendrai plus tard sur ce recueil.
Ce soir-là, une des poétesses publiées dans ce livre était présente. Pour sa première venue en France, Thara Ganesan a lu quelques textes récents, dont un écrit le jour même après avoir visité le Musée Dali. Elle exprime un vif intérêt pour les poètes, artistes, philosophes européens (Dali par exemple, mais aussi Keats, Sylvia Plath, Nietzsche...). Elle alterne une poésie mystérieuse, qui laisse libre cours à l’interprétation, des moments d’humour, des chansons. Sa façon de lire ses textes a cette particularité qu’on trouve chez les poètes du sous-continent indien : on y répète tel vers, non pour se reprendre comme si la première lecture avait été imparfaite, mais pour en faire entendre la musicalité, les mots qui dansent entre eux, pour en prolonger l’écho chez l’auditeur. Dans la discussion qui a suivi, elle a insisté sur l’importance des cinq éléments (terre, eau, air, feu et éther) dans son corps même. Que cela prenne la forme de chant, de poésie, de peinture ou de sculpture, c’est le résultat du travail des cinq éléments en elle-même.
Une exposition de ses œuvres est visible jusqu’au 15 novembre 2012 à l’Espace Couleurs et Blancs – 41 rue Blanche à Paris.