Femis – Travaux de fin d’étude (TFE) 2012 (7)

Deux films projetés à la Cinémathèque (Paris)

Les filles de la Côte d’Azur, d’Axel Victor (TFE réalisation)

Une rupture qui l’affecte sans vraiment le bouleverser, parce que rien ne le bouleverse, lui qui rêve des filles de la Côte d’Azur et semble ne pas agir sur sa propre existence, lui dont une fille en vitrine arrête les pas, fille qu’il oubliera si elle ne cherche pas à le revoir, à l’embrasser, à l’inviter. Rien ne semble aller simplement pour lui, sorte de personnage sorti d’un film de Truffaut, et qui nous fait rire de tant d’indifférence devant la vie quotidienne. Sa vie à lui, elle est peut-être dans son carnet, quand il y recopie les textes d’auteurs morts.

Trois secondes et demie, d’Edouard Beaucamp (TFE production de Raphaël Deslandes)

C’est une simple rencontre entre un grand-père, qui vit seul dans sa maison landaise, et son petit-fils, jeune adulte en quête d’amour. Le vieil homme (Richard Bohringer) s’inquiète de la difficulté qu’a son petit-fils (Théo Cholbi) à prendre la vie à bras le corps. Le jeune homme a besoin de cet échange mais ne peut pas rester là, dans l’isolement de cette belle nature où chaque arbre a une histoire. Il doit repartir et il le sait. Peut-être la prochaine fois le grand-père sera-t-il mort, la vie ne durant que « trois secondes et demie », un petit film. Pourtant il faut que chacun retourne à sa solitude, illuminée pendant quelques heures, quelques jours, par la présence de l’autre.