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A Special Night With Metronomy

Publié le 22 octobre 2012 par Toto
A Special Night With Metronomy Maman et moi avions sorti l'artillerie lourde. Il faut dire qu'une invitation (gagnée par le biais d'un concours) pour une soirée privée avec Metronomy, ça ne se refuse pas - puisque je vous le dis. Il fallait donc trouver coûte que coûte des baby-sitters, quitte à remuer ciel et terre et les faire venir de loin... J'ai une étrange relation avec ces quatre anglais-là. Chacun de leur disque m'a d'abord laissé de marbre ou disons juste qu'ils ne m'avaient pas spécialement emballé. Et puis, avec le recul et surtout l'aide de maman, j'ai fini par succomber à leur électro-pop sautillante et sacrément addictive. Même notre Lucie est tombée sous le charme d'un titre comme "The Bay" ("Papa, tu peux mettre "Want to go, I'll take you back one day", dit-elle souvent. Ouais, elle est bilingue, notre fille...). La soirée se tenait dans un lieu tenu secret jusqu'à quelques jours avant : le café Carmen, l'endroit où le clip de "She Wants" fut tourné.
Peu d'informations sur le déroulement de la soirée nous étaient parvenus. Juste que deux groupes surprises devaient se produire avant un DJ set de Joseph Mount, le leader de Metronomy. On aurait aussi droit à de la "finger food" (une façon un peu plus "moderne" de dire des amuse-gueules) et des cadeaux : chouette ! Mais Metronomy, alors ? Est-ce qu'ils allaient jouer, réellement devant nous ? Suspense qui ne fut pas de très longue durée, puisque dès notre arrivée, nous pûmes constater que non. Leur prestation n'apparaissait pas dans le programme. Tout ça pour ça, pensions-nous en sirotant nos bières Heineken designées exprès pour l'occasion. Surtout que le premier groupe "surprise" détonnait sévèrement dans le cadre très sélect du Carmen : Gross Magic. Des anglais qui n'avaient pas grand chose de magique, mais balançaient effectivement du gros son qui tâche. Leur look semblait signifier que le temps s'était arrêté depuis Kurt Cobain et Nirvana. Les jeans à trous et les casquettes à l'arrière : mon Dieu !!! Bon, à leur décharge, le son dans ce genre d'endroits est pour le moins effroyable et il est difficile au final de se faire une idée précise de la qualité de leur musique. Surtout qu'à l'écoute du clip ci-dessous, on se dit qu'on n'a pas dû écouter le même groupe...
La suite fut de meilleure facture, Melody's Echo Chamber, la nouvelle signature de Domino Records, leur chanteuse française et leur premier album produit par le leader des australiens de Tame Impala. Le résultat est une dream pop dans l'air du temps, mais plutôt bien fichu qui rappelle les Cocteau Twins et bien sûr plus récemment Beach House. Ils seront au prochain festival de Pitchfork ainsi qu'aux Transmusicales de Rennes. Bon, là encore l'accoustique du lieu n'était pas vraiment à leur avantage. C'est bien simple, je ne sais pas si c'était mes oreilles, mais même à deux mètres de la chanteuse, j'étais incapable de comprendre ce qu'elle pouvait dire au micro entre les morceaux.
Enfin, ce fut le tour des stars de la soirée qui, depuis le début se contentaient simplement de se balader en discutant à droite, à gauche. Oui, ils ont l'air sympas, Metronomy. Un gars qui se promène en K-Way pendant 2h dans une salle chauffée à au moins 25° ne peut pas être foncièrement désagréable. C'est d'ailleurs dans cette tenue que Joseph Mount a démarré sa prestation derrière les platines. Malheureusement, il ne passera pas un seul titre de son groupe, mais alternera les tubes électro (Modjo, Stardust, Hot Butter et leur célèbre "Pop Corn" ou encore le "Rectangle" de Jacno) et d'autres plus pop (les inévitables Beatles ou encore les Zombies). Bref, le gaillard a plutôt bon goût lorsqu'il s'agit de faire danser son monde. Et à défaut de concert, nous nous sommes laissés aller, maman et moi, sur le dancefloor. Sans doute les effets de l'alcool... Après deux heures de boom non-stop, nous sommes finalement rentrés avec un basique sac en toile, un tee-shirt (moche) et un poster (encore plus moche) de la soirée. Cela devait correspondre aux cadeaux dont on nous avait parlé... Le bassiste noir de Metronomy qui m'avait, semble-t-il, repéré avec mon tee-shirt "Unknown Pleasures" de vieux me dit bien "au revoir" (en français) en partant. On pourra donc dire à Lulu qu'on a vu le groupe de "Want to go, I'll take you back one day". "Une nuit spéciale" : oui, assurément.

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