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Où je retrouve le goût et le plaisir de manger

Par Elosya @elosyaviavia

Où je retrouve le goût et le plaisir de manger

Ça va faire maintenant, un mois que je consulte une diététicienne.

Comme je l’expliquais dans mon post précédent sur le sujet, pas de régimes en vue, juste une envie de faire la paix avec la nourriture et de retrouver (enfin) le plaisir de manger.

Et puis perdre du poids aussi hein, soyons honnête.

Alors changements êtes-vous là ?

Eh bien oui et non. Pour l’instant, c’est un petit peu ambivalent tout ça. Je m’explique :

Débutons par le non, on finira en beauté et en positif.

Non, parce que j’ai encore du mal à me mettre au diapason de ma faim. Déjà parce qu’en toute honnêteté, je prêtais rarement attention à cette sensation (une volonté inconsciente volontaire, je pense) et que maintenant que je dois y faire gaffe, je me sens parfois décontenancée de sentir ce creux à l’estomac. Et puis lorsque l’heure du déjeuner se pointe, que l’on part manger avec les collègues, j’ai encore du mal à reculer le moment de me mettre à table alors que je n’ai pas faim parce que je ne veux pas manger seule. Du coup, c’est problématique puisque je ne m’écoute pas.

Non, parce que je ne gère pas vraiment ma satiété. Dès que je me retrouve devant un plat que j’apprécie beaucoup, VRAIMENT beaucoup, j’ai du mal à dire un grand stop. Mon corps a depuis longtemps fini de réclamer que je suis encore en train de boulotter une part de gâteau au chocolat, une nouvelle portion de pâtes et je finis mon assiette juste parce qu’IL LE FAUT.

Non, parce que je continue à manger en fonction de mes émotions. Et que le stress, l’anxiété et l’angoisse me tiennent encore suffisamment pour que je mange encore sans prêter attention aux signaux de mon corps.

Ensuite, oui, alléluia, changements il y a.

Oui, parce que je fais plus d’efforts qu’avant pour manger avec faim. Du coup, ça m’arrive plus souvent et je ressens un réel plaisir à me pointer devant mon assiette. Je déguste davantage les aliments, je prends plus de temps pour les savourer.

De là, je sens que mon goût pour les aliments s’est vraiment affiné. Concrètement, ça signifie que je suis devenue plus exigeante en terme de nourriture et que le sandwich machin truc avec un pain tout fadasse, une tranche de poulet sèche et la crème qui déborde je ne peux plus. Pareil pour le produit trucmuche avec un goût trop industriel, ça me botte pas. Déjà parce que le goût me rebute (oui je fais ma difficile) et parce qu’en plus, je me dis que je peux très bien le cuisiner et que cela aura meilleur goût. Ce qui me ramène à un nouveau changement.

La cucina. Bah ouais, je cuisine davantage. Bon chez nous, on n’est pas très adeptes des plats déjà cuisinés. On en prend, mais c’est rarement notre came. Mon homme fait de bons petits plats (genre, y a 3 trucs qui se battent en duel dans le frigo et il arrive à en faire un plat qui déchire sa mamie, ouais pfff j’envie son talent). J’essaie donc de prendre confiance en moi d’un point de vue culinaire et de faire des petites choses créatives. Je réfrène aussi mon perfectionnisme ambiant qui me pousse parfois au découragement.

Et puis l’autre changement et pas des moindres c’est que j’arrive à amadouer progressivement mes compulsions alimentaires. Bien souvent, quand je suis dans un état de stress ou quand j’éprouve des émotions pas fofollichonnes, je vais prendre ce que ma diététicienne nomme une « prise alimentaire émotionnelle ». Je mange donc pour enterrer bien profondément cette émotion (en faisant une totale abstraction de ma faim ou de ma satiété n’est ce pas) et donner le change à moi-même que non cette émotion négative n’est pas là. Mais depuis j’essaie de réfléchir davantage et quand j’ai une compulsion, je me pose, j’essaie de me détendre et de savoir ce qui occasionne cette « prise alimentaire émotionnelle ». Parfois ça la stoppe net parce je comprends le pourquoi du comment. D’autres fois, ça l’atténue, elle est encore là et dans ce cas, j’essaie quand même de savourer ce que je mange.

Ha oui et concernant mon poids. Eh bien étant donné que je ne me pèse pas, je ne sais pas si j’ai perdu. Pour l’instant, mes seuls indicateurs sont mes fringues et plus particulièrement certains de mes pantalons dans lesquels je me sens plus à l’aise. J’ai aussi un centimètre chez moi que je tente d’utiliser avec parcimonie (si je ne me retenais pas, je mesurerais mon tour de hanches tous les jours, n’est ce pas). Pour l’instant, j’ai perdu quelques centimètres, rien de spectaculaire, mais je le sens. Honnêtement, j’aurais voulu déjà perdre plusieurs kilos, mais j’oublie un peu vite que je ne suis plus dans une logique de régime restrictif où j’aurais une perte spectaculaire…suivie d’une reprise de poids supérieure à ce que j’ai perdu hum. Du coup, je sais qu’il me faut faire preuve de patience et lâcher un peu prise de cette idée obsessionnelle de perte de poids.

Voilà, voilà, vous savez presque tout.

La suite de mes pérégrinations alimentaires au prochain épisode. Hé hé hé.


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