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Mangin, profession : charlatan, bonimenteur, marchand de crayon.

Par Bernard Vassor

Par Bernard Vassor

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Un des types de personnages parisiens  les plus pittoresques des camelots de boulevard avec Duchêne, l’arracheur de dents, sous le second empire. Mangin attirait les foules, dès qu’il s’arrêtait avec son attelage étoilé sur une place publique, le casque empanaché scintillant, carapaçnné comme un soldat moyenâgeux. C’était le plus souvent place de la Bourse, de la Madeleine ou du Château d’eau. Il était parmi les célébrités de la rue la plus incontestable et le plus incontestée. Il est le roi de la place publique et jouit de la foule comme d’une femme publique qui aime à trouver un homme qui l’injurie et qui la batte, comme l'Indiana de George Sand "toujours prête à revenir "plus on la bat, plus elle aime ! Mais que faut-il faire à cette femme pour qu"elle cesse de se traîner aux genoux de son amant !".

Se produisant dans une voiture à deux chevaux, flanqué de son acolyte Vert-de-Gris qui l’accompagne à l’orgue de barbarie, Mangin est devenu l’idole des titis parisiens.

Le public parisien lui pardonne toutes ses insolentes fantaisies. Il faisait mine de refuser de vendre des crayons à certains des badauds qu'il ne trouvait pas digne, pour faire la grâce à d'autres de leur céder ses crayons magiques capables de transpercer des planches de bois. Tout cela accompagné de discours cabalistiques fumeux.


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