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Le Cycle des âmes déchues, Tome 1 : Le Mal en la Demeure de Stéphane SOUTOUL

Publié le 25 octobre 2012 par Melisende
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Le Cycle des âmes déchues, Tome 1 :
Le Mal en la Demeure
de Stéphane SOUTOUL
Le Petit Caveau (Labyrinthes),
2010, p. 140
Première Publication : 2010


Pour l'acheter : Le Cycle des âmes déchues, T. 1

 Né en 1977, Stéphane Soutoul se passionne très tôt pour les récits où s’entremêlent l’interdit, le frisson et l’aventure. De cette addiction pour la littérature fantastique, émerge un style partagé entre lumière et ténèbres. Son écriture cristallise sa prédilection pour les univers à l’imaginaire sombre dans lesquels tout peut arriver. Il est auteur notamment d’une série vampirique en cours de publications aux éditions du petit caveau (Le Cycle des âmes déchues) ainsi que d’une future série bit-lit (Anges d’apocalypse). Plusieurs de ses textes figurent au sommaire de diverses publications, recueils et anthologies.

 
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ur les terres reculées du domaine de Kreuzburg, une ombre étend son influence maléfique jusqu'entre les murs du manoir Kraemer. Afin de préserver les siens d'une menace plus funeste encore que la mort, le maître des lieux n'a d'autre recours que demander l'assistance d'experts en vampirisme. En ce crépuscule du XIXe siècle, la famille de Lacarme, un clan issu d'une longue lignée d'érudits en occultisme et surnaturel, fait figure de référence dans la chasse aux nosferatus.
Lorsque Gérald de Lacarme arrive en Allemagne, il est cependant loin de se douter de la sombre aventure qui l'attend. Car le mal qu'il est censé combattre rôde déjà dans les couloirs de la demeure, insidieux, impie… Surtout, il y a la belle Marion Kraemer, si mystérieuse, qui lui chavire le cœur à en perdre la raison. Partagé entre ses tendres sentiments et l'importance cruciale de sa mission, le jeune homme va s'immerger dans le plus terrifiant des cauchemars…

 
   
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’est à la convention Octogônes, organisée il y a quelques semaines à peine, que j’ai acheté ce premier tome du Cycle des âmes déchues signé Stéphane Soutoul. Je connaissais l’auteur de nom, avais déjà eu vent de sa gentillesse et avais donc prévu de m’arrêter devant son « stand ». Je ne savais alors pas quel titre choisir pour découvrir sa plume, mais l’auteur a si bien vendu sa trilogie (en employant des mots magiques), que je n’ai pas hésité longtemps. La référence aux romans gothiques du XIXe siècle (notamment au Carmilla de Sheridan Le Fanu) m’intriguait et j’en attendais beaucoup.
Je n’ai absolument pas été déçue par cet aspect-là - bien au contraire ! -, en revanche, j’ai un peu moins accroché au héros et à son histoire d’amour mais je pardonne volontiers cette « faiblesse » à Stéphane Soutoul car il a su m’embarquer dans son manoir dès la première page…
Si je dois retenir une seule chose de ma lecture, c’est donc le contexte/l’atmosphère/l’ambiance qui gagnent la palme et haut la main ! Dès la première page j’ai été embarquée dans cette campagne allemande de la fin du XIXe siècle et n’ai eu aucun mal à m’imaginer ce manoir sombre et isolé. Stéphane Soutoul indiquait la référence aux romans gothiques du XIXe siècle et effectivement : tout y est ! De la grande bâtisse lugubre éclairée par quelques rares chandeliers à la chapelle au fond du jardin celui-ci bordé par une forêt épaisse, en passant par la fuite étrange des parents et le comportement ambigu des rares domestiques… je pense que vous voyez le tableau !
Ajoutez à cela des créatures diaboliques qui ne dévoilent pas leur jeu tout de suite et apportent donc ce côté fantastique dans sa première définition (le personnage principal et le lecteur doutent… même si la quatrième de couverture et la maison d’édition même nous indiquent ce qu’on va trouver dans ce bref roman !), et vous voilà en présence d’un court texte dans la lignée du Carmilla Le Fanu ou même du Dracula de Stoker. Chez Stéphane Soutoul, on retrouve les vampires, les vrais. Pas ceux de la nouvelle génération, végétarien et brillants au soleil ; non non, ceux qui n’hésitent pas à utiliser leur fort charisme et leur grand pouvoir de séduction pour vous planter les crocs dans le cou, ceux qui torturent et tuent seulement pour se nourrir et ne le font pas proprement. Malgré tout, les vampires rencontrés ici ne sont tout de même pas dénués d’âme puisque les raisons invoquées par l’un d’entre eux pour justifier ses actes sont tout droits liés à un amour profond…
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L
’amour, parlons-en d’ailleurs. Le romantisme est le deuxième élément que l’on peut trouver dans le premier tome de cette trilogie. Et même si j’aime l’idée et ses grands principes, j’ai tout de même moins accroché à l’histoire d’amour de notre héros, Gérald. Trop rapide à mon goût. Oui, elle relève du surnaturel et n’a rien de logique/cohérente (de toute façon, l’amour ne l’est jamais, si ?), mais elle n’a pas vraiment su m’accrocher. J’ai davantage été touchée par l’amour fraternel, à choisir. Mais à vrai dire, Gérald n’est pas un héros que j’ai adoré. J’ai apprécié suivre ses aventures et sa découverte du manoir et de ses habitants, mais je n’ai pas vraiment vibré avec lui. J’ai trouvé beaucoup plus d’intérêt à l’histoire de Marion - une des hôtes de Gérald - et à ses choix. D’ailleurs, les révélations faites à son encontre, au sujet de sa famille et de ses motivations, m’ont surprise (dans le bon sens) et font toute l’originalité et le charme de cette lecture.
Enfin, et c’est ce qui me donne particulièrement envie de lire la suite, les dernières pages de ce premier tome sont consacrées à un nouveau personnage, féminin : Léonore, la sœur adoptive du héros. On découvre son passé, ce qui la relie à l’histoire présente et ce qui l’attend par la suite et… ça m’a passionnée ! Cette héroïne a beaucoup de potentiel et j’espère vraiment pouvoir lire le deuxième tome rapidement pour pouvoir la retrouver.
Autre point positif de cette petite lecture : le style de Stéphane Soutoul. Travaillé, à la limite du « désuet », il permet de s’imprégner un peu plus de l’histoire et de s’immerger complètement dans cette ambiance gothique XIXe. Les phrases sont joliment tournées et les adjectifs ne manquent pas (peut-être même un peu trop parfois, ce qui peut apporter un côté un peu « superficiel » ?). La plume est riche, en accord avec le fond et c’est agréable de se pencher sur un texte du genre, de temps en temps ! Pour ceux qui pourraient s’inquiéter de cet aspect, sachez tout de même que cela reste parfaitement lisible, ce n’est pas indéchiffrable !
Stéphane Soutoul, malgré la brièveté de son texte, a su me convaincre de son talent d’auteur. Je n’ai pas eu vraiment d’affinités avec son héros et ses aventures mais je sens que j’en aurai beaucoup plus avec celle qui fait son apparition dans les dernières pages et deviendra l’héroïne du tome suivant. Et j’oublie vite que l’intrigue ne m’a pas complètement emballée grâce à la richesse du style et surtout, grâce à l’ambiance qui s’inscrit dans la lignée des romans gothiques du XIXe siècle… en levant les yeux de mon exemplaire, j’espérais presque apercevoir les pierres peu éclairées d’un manoir isolé…




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