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Cours de cuisine (1)

Par Jlhuss
par Lod

la-fine-equipe.1206900875.jpgQui a eu l’idée la première ? Moi, sans doute, puisque c’était une bonne idée…(hum…) Un samedi il y a quelques semaines de cela, cours de cuisine créole chez Gilette, ma voisine, qui maîtrise l’art du carry et du rougail depuis son plus jeune âge et a gentiment accepté de nous livrer quelques-uns de ses précieux secrets…

J’en ai profité pour crâner un peu quand même, parce qu’à moi, elle en avait déjà appris des tas de trucs, mais bon, j’ai daigné me remettre au niveau des débutantes : Gaby, la maman de Laurent, et Chrystèle, mon amie-de-la-Réunion.

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Nous sommes donc arrivées chez Gilette chargées des matières premières essentielles à la confection du menu qui nous réunirait tous le soir, famille de Gilette, famille de Chrystèle, ma famille et quelques copains privilégiés invités pour l’occasion : porc (prononcer « pork’ »), poulet fumé, saucisses fraîches, beaucoup beaucoup d’épices (sous le terme d’ « épices » on classe non seulement le sel, le poivre, les piments, le safran péi – du curcuma, en fait, le massalé, la poudre de manioc, mais aussi les oignons, les oignons verts – dont on utilise tout et surtout les tiges, l’ail et le gingembre), sauce soja, sauce shop suey.

Nous avions aussi bien sûr des tomates fraîches, et d’autres en boîte (tomates pelées entières, c’est mieux que les fraîches : ça fait bien rouge dans le rougail… Et un rougail qui n’est pas rouge, c’est pas un rougail. Un rosail, un orangeail à la limite, mais pas un rougail…)

Des ananas.

De l’huile (qu’il convient toujours de verser très largement, d’ailleurs il vaut mieux regarder ailleurs pendant ce temps, tellement c’est choquant de voir en face la quantité d’huile qu’ils mettent dans les plats ici…) Mais bon, nous n’étions pas là pour faire de la diététique, ça non ! Mane (le mari de Gilette) était allé dans la montagne nous rôder (traduire « chercher ») quelques Ti Jacques, nous étions parées, le cours pouvait commencer…

1-Ti Jacques-poulet fumé

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Retirer l’écorce du Ti Jacques à la machette (travail de Mane, en tailleur par terre), puis découper le légume en morceaux : ATTENTION, le Ti Jacques se défend en crachant abondamment une sorte de glu dont ferait bien de s’inspirer uhu, et pour éviter de se retrouver changé en papier tue-mouches sur pattes, il convient de se badigeonner d’huile les mains et les avant-bras jusqu’aux coudes.

Hacher le Ti Jacques au mixeur poignée par poignée, et mettre dans une bassine pleine d’eau, sinon il rougit et ça ne va pas.

Désosser le poulet fumé et le couper en petits morceaux.

Eplucher, hacher menu, de gros oignons rouges, de l’ail (pleurer toutes les larmes de son corps par la même occasion), mettre dans une assiette toutes ses épices : oignons, ail, sel, safran.

Ensuite, on procède de la manière classique, qui sera quasi la même pour tous les autres plats :

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- primo, faire « sécher » puis rougir la viande dans la marmite sans rien du tout dedans. Tant que la viande rend de l’eau, on égoutte et on continue (le poulet sèche très vite, contrairement au pork’)

- quand ça commence à accrocher au fond, on déverse de l’huile, on laisse bien bien « rougir » la viande ;

- puis, on ajoute toutes ses « épices », on fait encore bien bien bien rougir ;

- puis le Ti Jacques, et là, il faut mettre encore de l’huile, et remuer, remuer, jusqu’à ce que le légume soit cuit (quand il est tendre et fondant c’est bon. Et d’ailleurs, ça l’est vraiment, bon !)

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Lod

(à suivre)


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