Par Bernard Vassor
Sur cette image, nous apercevons les mariés dans le salon des Arts, en présence du maire du cinquième arrondissement M. Drouin qui avait obtenu de transporter le registre de l'état-civil et le contrat de mariage, afin de le faire apostiller par les deux épousés. Le notaire de la famille était M. Mocquard. Les témoins de Valentine étaient Dumas, président du Conseil municipal et le préfet de police Boittelle*. Le duc de Persigny et le roturier Henri Poisson, receveur de la Manche, quant à eux répondaient de l’honorabilité de l’épouseur, vicomte Maurice Pernety.
La cérémonie religieuse avait précédé cette cérémonie de 2 heures à l’oratoire de la rue Saint-Honoré.
Quarante cinq tables de huit couverts disposées sur trois rangées devant la galerie des fêtes ont été mises à la disposition des invités au souper nuptial. Dans l’assistance ont pu se coudoyer, ambassadeurs, princes, maréchaux, artistes courtisans, et tout ce que Paris comportait de célébrités. Les pauvres eux, étaient massés ce 3 mars dans la froidure de l’hiver, devant les portes de l’Hôtel de ville.
Les journaux aux ordres ont souligné la jeunesse, la beauté, et la gentillesse des jeunes époux.
*C’est le préfet de police Boittelle qui communiqua aux frères Goncourt les archives d’une maison de tolérance qu’il avait fait fermer, pour aider les Bichons ( surnom des frères Goncourt) dans leur enquête pour la réalisation du fameux roman « La Fille Elisa » (un des livres de chevet de Vincent van Gogh; je me dois de citer au moins une fois tous les dix article ce nom vénéré !)