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Camp 731: Men Behind The Sun

Publié le 29 octobre 2012 par Olivier Walmacq

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Genre : Horreur (Interdit aux moins de 18 ans)

Année: 1988

Durée : 1H40

L’histoire : Un groupe de jeunes recrues japonaises se rend au Camp 731. Il s’agit d’une unité scientifique qui utilise les prisonniers comme cobayes humains pour des expériences atroces.

La critique de Vince12 :

Philosophy of a Knife d’Andrey Iskanov, n’est pas le seul ni le premier film à avoir pris pour sujet l’Unité 731, soit un camp japonais qui commis des exactions expérimentales sur des cobayes humains. Ce sujet reste délicat, tout d’abord car cette histoire a clairement été étouffée, ensuite parce que l’on parle ici de mettre en scènes des crimes contre l’humanité.

A Hong Kong en 1988, Mou Tun-Fei un réalisateur habitué des productions trash, décide de réaliser un film sur le sujet, Camp 731 : Men Behind The Sun.

Attention SPOILERS

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Pendant la seconde guerre mondiale dans la Chine du nord, un groupe de jeunes recrues militaires de l’armée japonaises arrive dans le camp 731. Ils sont pris en main par un sergent impitoyable et sadique. Ils se joignent alors à l’activité du camp, à savoir réaliser des expériences sur des prisonniers qui font office de cobayes. Toutes les opérations sont dirigées par le général Shiro Ishii, un officier sadique et dépravé. Tout débouche sur une succession d’horreurs et de massacres. 

Camp 731 : Men Behind The Sun est réputé pour être le premier film Hong Kongais de l’histoire à avoir reçu la classification « III » qui désigne le plus haut niveau d’interdiction du cinéma de Hong Kong (ce qui équivaut à une interdiction aux moins de 18 ans chez nous).

Clairement on est ici en présence d’un film d’exploitation qui ne cherche pas vraiment à reproduire très fidèlement la réalité historique quoiqu’en dise Mou Tun-Fei. Le réalisateur cherche avant tout à signer un film gore et atroce dans la lignée de ses œuvres précédentes. Cependant il faut bien reconnaître que le sujet est osé et pas inintéressant. Mais en fait c’est plutôt le traitement qui pose problème.

2

Une fois encore Camp 731 : Men Behind The Sun ne doit pas être vu comme une reproduction historique de cet évènement au même titre que Philosophy of a Knife. Ici le film nage dans des clichés grossiers sur les japonais presque tous décrits comme des sadiques monstrueux. Le personnage de Shiro Ishii est trop caricatural pour être pris au sérieux.

De plus la réalisation n’est pas toujours de qualité et surtout le jeu des acteurs laisse parfois à désirer (pour le dire gentiment).

En ce qui concerne le trash, le film mérite t’il sa réputation ? La réponse est oui, Camp 731 : Men Behind The Sun ne nous épargne pas. On a droit à des séquences atroces sur les exactions expérimentales commises : chambre à gaz,  décompression, tortures en tout genre, exposition des membres au froid glacial, vivisection et massacres.

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Cela dit tout n’est pas toujours très bien fait, une fois encore le jeu de certains des acteurs torturés est parfois médiocre. Cependant certaines scènes sont vraiment dures, je pense notamment à la décompression d’un homme et à l’enfant endormi puis disséqué (la scène la plus malsaine du film).

 Le film joue également la carte du snuff dans une scène atroce ou un chat est dévoré vivant par des rats qui seront par la suite brûlés vifs, le tout sans aucuns trucages. Tout est réel et le résultat est absolument horrible, à tel point que l’on se demande ce qui trotte dans la tête du réalisateur (à côté Deodato passerait presque pour Brigitte Bardot).

Quant à la scène du massacre final, on nage en plein film d’exploitation bourrin.

Tous ces éléments font un final de Camp 731 : Men Behind The Sun un film qui frôle la médiocrité. Tout est vulgaire, pleins de clichés mais cependant, je le reconnais, vraiment trash. Le propos du film a du mal à être pris au sérieux, tant Mou Tun-Fei semble s’amuser avec.

4

Le film fera l’objet de trois suites que je n’ai pas vu mais qui semblent toutes être aussi dispensables l’une que l’autres, à l’image de ce premier opus.

Il faudra attendre 2008 et le film d’Andrey Iskanov, Philosophy of a Knife, pour que le sujet de l’unité 731 fasse l’objet d’un traitement cinématographique sérieux.

Pour les mateurs, le film est dispo en VO sur Youtube.

Au Final Camp 731 ; Men Behind The Sun reste un film très moyen, certes trash mais qui ne représente pas vraiment d’ intérêt, à part pour les amateurs de gore.  

     

Note : 10/20 (et c’est à contrecœur)


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