Roman picaresque du milieu du IIème siècle, par Apulée. Lucius est un jeune homme attiré par la sorcellerie. Sa maîtresse, Photis, le transforme en âne par accident.
Du coup, il vit des aventures sous divers maîtres et dans divers milieux. Après toutes sortes d’épisodes de magie, des péripéties, des crimes, il redevient homme suite à sa conversion aux mystères d'Isis.
Cette histoire a passé longtemps pour un roman d'initiés. On a beaucoup interrogé son deuxième titre. (Vous trouverez ça ici sous controverse.)
Rien en effet dans le texte ne fait allusion à cet or de l’âne. Ce métal serait-il donc symbolique? Décrirait-il sous une forme cryptée les étapes vers des mystères sacrés?
On l’a cru. Gérard de Nerval, notamment, qui avait fait tout un amalgame de croyances diverses, cite Les Métamorphoses dans Aurélia. Il parle aussi d'Isis dans ses sonnets, d'ailleurs.
Je fais également l'hypothèse que Le Sage avait lu ce roman. Peut-être lui a-t-il servi de modèle pour écrire Gil Blas. L'épisode des brigands avec ses éléments (caverne, vieille servante, jeune captive rançonnée, libération triomphante) rappelle par exemple Apulée de près. Si quelqu’un de plus savant que moi peut confirmer cette hypothèse...