Heavenly Creatures (Créatures Célèstes)

Genre : Drame

Année : 1994

Durée: 1h40

L’histoire : Deux jeunes filles vivent une puissante amitié dés leur première rencontre. Mais, leurs liens fusionnelles inquietent rapidement les proches des deux adolescentes qui décident de les séparer, ignorant que les consequences d'une telle décision seront très grave.

La critique de Titi70 :

Dans les années 50, en Nouvelle-Zélande, un fait divers tragique bouleverse le pays. Deux adolescentes assassinent la mère de l’une des deux filles parce que celle ci tentait de les séparer. 

C’est cet évènement sanglant que Peter Jackson décide de raconter pour son quatrième film en tant que réalisateur. A l’origine, le cinéaste découvrit l’histoire grâce à sa femme, Fran Walsh, avec qui il écrit un scénario relatant fidèlement tout les tenant et aboutissant ayant mené à la tragédie.

Dés le début, Peter Jackson évite de diaboliser les jeunes filles ou même de les juger, mais, veut se consacrer avant tout sur le cœur de leur relation.

Pour incarner les personnages principaux de son projet baptisé Heavenly Creatures (Créature Célèstes en Français), il choisit deux jeune filles de même nationalité que leur personnages à savoir Néo-zélandaise (Melanie Lynskey) et Anglaise (Kate Winslet).

Par la suite, les deux jeunes actrices qui effectuent les premiers pas devant la caméra verront leur carrière littéralement décoller.

A sa sortie, l’œuvre fait forte impression sur le public et surprend les cinéphiles, jusqu’ici habitué aux précédentes œuvres gore et bien barge du cinéaste et qui change totalement de registre pour un film quasi intimiste (mais dans lequel on retrouve plus le style du réalisateur qu’on ne pourrait le penser).

Pour l’anecdote, toujours dans un soucis de vérité historique, Peter Jackson tournera le film sur les lieux même du drame.

L’histoire se déroule donc dans une petite ville durant les années 50 et commence dans une école de fille. C’est la que se rencontrent pour la première fois Pauline Parker et Juliette Hulme. Les deux adolescentes ont des caractères et des milieux complètement différents.

La première est une adolescente renfermée et solitaire qui vit dans une famille assez pauvre tandis que la seconde est une fille au caractère plutôt excentrique et vient d’un milieu aisé, riche. Avec ses parents, elle à déjà voyagé partout dans le monde.

Ce qui n’empêche donc pas les deux filles de devenir amies, car, une chose les relient, à savoir une imagination sans limite. Très vite, les adolescentes se créé leur propre univers, une sorte de paradis qu’elles appellent Le Quatrième Monde au cœur de laquelle se trouve une cité peuplé de créatures : Borovnia.

Les choses commencent à déraper le soir ou Pauline est surprise au lit avec un des locataire de la maison. Même si il ne s’était pas vraiment passé grand chose, les parents de la jeune fille décident d’agir différemment tandis que l’adolescente entre dans une période de rébéllion. Une seule chose compte pour elle : continuer à voir son amie Juliette avec qui la relation devient de plus en plus fusionnelle jusqu'à devenir charnel. Or, suite au divorce de ses parents, l’adolescente doit partir et Pauline risque de ne plus revoir sa compagne, à moins qu’elle ne supprime le seul obstacle entre elles, à savoir sa mère. L’adolescente met alors en place un plan machiavélique.

C’est donc une histoire d’amitiée raconté avec les écrits du journal de Pauline qui nous narre donc les évènement en voix off jusqu’au jour funeste.

Une rencontre entre deux adolescentes qui vont devenir inséparables et qu’on pourrait presque qualifier d’amour (et la fameuse scène ou elle passe à l’acte tant à le prouver) face à des adultes qui ne les comprennent pas. Comme je le disais plus haut, le réalisateur ne cherche jamais à juger les deux filles qui vont jusqu’au bout de leur folie et l’assume même totalement.  

Une œuvre complexe, magnifique et tragique ou Peter Jackson n’hésite jamais à verser dans le fantastique avec ses passages issue de l’imaginaire des deux filles dans le pays inventé de Borovnia ou des créatures vivent dans un château et entourent les adolescentes. Parfois, la réalité se mêle au rêve lorsqu’on retrouve des personnes réel dans ce même monde fictif.

Le réalisateur en profite aussi pour glisser des hommage au cinéma de l’époque, notamment dans cette scène ou Pauline et Juliette vont voir Orson Wells au cinema. Tandis qu’elle sortent et déambulent dans la rue, l’image du personnage incarné par l’acteur les poursuit inlassablement.

C’est donc un film très réussi, porté par de très bons acteurs, notamment Melanie Lynskey et Kate Winslet qui sont tout simplement fabuleuse et l’excellent réalisation de Peter Jackson. Vraiment, un oeuvre méconnu à redécouvrir.

Note : 16/20