Voilà, mercredi dernier, 24 octobre, nous avons atteint l'impensable: notre dossier est au DSDW depuis 4 ans.
Néanmoins, ce dernier mois sont arrivées deux excellentes nouvelles : l'attribution de deux familles AFA, avec des dossiers de 2007. Ce qui fait trois dossiers 2007 attribués depuis le début de l'année. Selon mes comptes, qui ne sont pas forcément exacts, il resterait encore un dossier 2007 avant d'attaquer notre année, 2008. C'est lent, mais c'est mieux que rien. Il reste à espérer que le rendez-vous de décembre à Bangkok fournisse la petite accélération salvatrice...
J'écrivais l'an dernier à la même époque (ici), qu'il faudrait encore au moins 1 an. Je crois bien que je peux quasiment de nouveau rédiger cette phrase aujourd'hui, malheureusement! Le temps d'attente des derniers attribués tourne autour de 52 à 60 mois environ... pour les français, car certains pays, comme la Finlande ou l'Australie, notamment, sont déjà sur les dossiers 2009.
En relisant les post mensuels qui égrenent ce blog (voir notamment ici , là, là et encore ici), je me suis rendue compte que l'attente du départ était toute en joie et en excitation, marquée par l'espoir et la préparation, notamment via de nombreuses lectures. Est ensuite venu le temps de la lassitude et du ras-le-bol, de l'incompréhension, et de l'impatience, pour aujourd'hui arriver à une nouvelle étape encore: l'étonnement. Comment cela peut-il durer aussi longtemps? Inimaginable au départ, finalement supporté, ce temps d'attente est désormais tellement ancré qu'un danger nous guette: ne savoir plus vivre autrement qu'en attendant. Probablement une certaine résignation, aussi, et un peu d'amertume peut-être, qui transparaîtrait dans mes derniers post, selon un lecteur... je ne m'en était pas rendue compte, mais c'est vrai que tant l'incapacité à faire avancer les dossiers que l'absence de mobilisation pour faire évoluer l'adoption, notamment autour de l'accompagnement et de la préparation , que ce soit avant ou après, deviennent irritantes!
Reste encore à refaire notre agrément, afin de pouvoir poursuivre notre attente encore le temps nécessaire...Un éternel recommencement. Je ne sais plus s'il s'agit d'entêtement, d'abnégation, de volontarisme, de lucidité ou d'enthousiasme, mais "ne pas lâcher" finit par devenir un mode de vie! D'autant que nous savons que ça marche, puisque la joie de devenir parents devient bien réelle pour les uns près les autres, mais je me demande parfois dans quel état d'usure nous arriverons à bon port. A moins, que, comme vous êtes nombreux à le dire, sans oublier, on passe effectivement à autre chose et nos ressources, retrouvées, seront mobilisées autrement, tournées vers la joie et un quotidien à construire. « Pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir mais de le rendre possible. » (Antoine de Saint-Exupéry)
Vivement la bonne nouvelle !