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Les sanglots longs et caetera.

Publié le 01 novembre 2012 par Legraoully @LeGraoullyOff

Les sanglots longs et caetera.

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Ici Brest, les Bretons parlent aux Lorrains ! Sacrée ambiance, en ce moment, vous ne trouvez pas ?

Le ciel est gris, il pleut, il y a du vent, on ne sort que contraint et forcé par les circonstances, et quand on rentre, on empeste le chien mouillé.

Les rues sont pleines de vieux masochistes qui se font du mal en préparant leur visite annuelle de la tombe d’un de leurs proches, avec l’air contrit de rigueur, et de vieux patriotards qui préparent la commémoration de la grande zigouille de 14-18, avec l’air compassé (con-pincé, je dirais même) de rigueur.

Les enfants ne vont pas à l’école et s’emmerdent à cent à l’heure, cloîtrés cher leurs parents, eux-mêmes coincés entre l’ennui qu’ils cultivent en regardant tomber la pluie par la fenêtre et l’exaspération que font naître en eux les piaillements de leur progéniture devenue impossible.

L’humidité fait ramollir le pain acheté frais le matin même et réveille les rhumatismes de la vieille grand’mère finissant ses jours dans une bicoque mal isolée où elle somnole en regardant Derrick et en songeant à ses petits-enfants qui ne viennent plus la voir.

Quand Médor er Félix rentrent de leur petite promenade, puisque la pluie ne les arrête pas, il faut recommencer le ménage à zéro puisque, non contents de perdre leurs poils, nos chers compagnons à quatre pattes ramènent avec eux de charmants souvenirs des flaques d’eau ou des chemins boueux qu’ils ont traversés.

La nature entre dans une profond sommeil, les oiseaux partent vers des contrées plus clémentes ou tentent de survivre dans un environnement qui ne leur donne plus envie de chanter, les fleurs passent au rang des souvenirs et les arbres perdent leurs feuilles jusqu’à se réduire à de pitoyables squelettes de bois.

Nos villes sont plus sinistres que jamais, leurs couleurs sont ternies par le manque de soleil et délavées par les pluies battantes, les voitures défilent en un cortège morne et résigné, les piétons s’empressent de gagner le lieu où il sont attendus, couverts de vêtement n’ayant rien à envier à la burka islamique, le tout dans des rues jonchées de paperasses abandonnées et transformées en charpie.

Les champignons sont chers et se font rares en forêt à cause des saloperies chimiques dont la nature est aspergée, le Beaujolais est bâclé par des pinardiers peu regardants quant à la qualité de leurs produits, les châtaignes sont amères.

Les journées sont courtes, la nuit tombe vite, froide, humide et noire, presque sans lune…

Ah, qu’est-ce que c’est chouette, les vacances de la Toussaint ! Qu’est-ce qu’on a eu raison de les faire passer à deux semaines ! Allez, salut les poteaux !


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