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[Interview] Rurik Sallé – Part. 1

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Interview] Rurik Sallé – Part. 1

C’est dans un petit Bar à St Lazare que nous rencontrons un Rurik Sallé décontracté et chapeauté d’un superbe Bonnet Danzig. Généreux, le bonhomme causera pendant plus d’une heure de cinéma et de bien d’autres choses. Ci-dessous donc, la première partie d’un entretien passionnant de la part d’un acteur qui l’est tout autant….

Salut Rurik ! Tout le monde n’est pas censé te connaitre donc est ce que tu peux te présenter et nous dire comment tu vas ?

Ca va bien ! Je suis acteur, compositeur, et journaliste puisque j’écris dans la presse et que j’apparais à la télé.

Comme tu le dis justement dans ta présentation, tu es un personnage multi-cartes qui a plusieurs cordes à son arc. Tu avais déjà pu dire dans de « vieilles » interviews, que tu trouvais qu’en France, les gens avaient tendance à ne pas accepter ceux qui, comme toi, diversifiaient leur activités. Est-ce que tu trouves que la situation a évolué ces derniers temps ?

Hum non, parce que quand tu fais plusieurs choses différentes… en fait ne serais-ce que quand tu fais deux choses différentes, les gens ne comprennent pas. C’est du genre « Il fait tout, alors en définitive il ne fait rien ».
C’est assez Français comme attitude, bien que je n’ai rien de particulier contre la France, hein (sourire)… Tu vois, aux États-Unis ou au Japon, il y a pleins de mecs qui sont multi-cartes… Je pense notamment à Takeshi Kitano. Il est peintre, il a été comique, il est acteur, réalisateur, gérant de sa boite de production et pendant que j’étais au Japon, il présentait cinq ou six émissions par semaine… Tu vois le délire ? Et cela n’empêche pas les japonais d’identifier Takeshi comme un personnage à part entière.
En France, pour l’instant, cela ne change pas, bien que j’essaye de schématiser ce que je fais pour que les gens comprennent bien. Pour moi, tout est clair et tout est lié… Depuis que je suis tout petit, je fais des fanzines, des courts-métrages, du théâtre, de la musique. Je sais qu’à un moment, il va certainement y avoir une discipline qui va prendre le pas sur les autres… Peut-être que je continuerais à écrire, mais l’acting et la composition prendront certainement le dessus.
Pour en revenir à la question initiale, j’en parlais il y a peu de temps à quelqu’un qui fait aussi plein de choses, et qui me disais que les gens l’appelait, selon la formule consacrée, « un touche à tout »… Mais en fait, un « touche à tout », c’est un « touche à rien », c’est juste une expression qui pour moi, ne veut rien dire. Le mec, il ne va pas ouvrir un garage dans la semaine, puis aller réparer des meubles le week-end. Du coup, c’est un peu problématique ce truc…

Alors puisqu’on est là avant tout pour parler cinéma, récemment et si je ne me trompe pas, tu as tourné un super méchant dans Dead Shadows, un rôle plus en nuances dans Innocence, et un fou furieux dans Witch Bitch. Alors vu de l’extérieur, on a l’impression que le cinéma fonctionne plutôt bien pour toi et que tu enchaînes les rôles !

J’essaye en tout cas ! Je joue, je participe à plusieurs projets, mais je ne veux pas non plus faire n’importe quoi. Je peux jouer dans un film d’auteur tourné dans un deux pièces/cuisine, ou dans un film comique, cela ne me dérange absolument pas, à partir du moment où ce sont des choses auxquelles je crois.
Cela m’intéresse en tout cas de varier les rôles et de ne pas me construire un personnage fixe… Il y à pleins d’acteurs comme ça, et même des connus (rires) ! Dans Innocence, je suis quelqu’un de relativement fragile, alors que dans Dead Shadows c’est complètement l’inverse. Et dans Witch Bitch en fait, c’est ni un méchant ni un gentil, c’est juste un bouseux (rires). Plus sérieusement, c’est vrai qu’on me propose plein de choses différentes et j’en suis content.

Mais tout cela n’est pas uniquement de ton initiative, puisque les réalisateurs viennent te voir en te proposant des rôles très différents. Donc à un moment, tu renvoies aux gens cette capacité à pouvoir jouer des choses très différentes.

Oui c’est vrai… Il y a des gens qui m’ont vu dans des registres assez comiques, donc ils se disent « Rurik ne peut faire que du comique« . Je crois que ces gens-la manquent d’imagination….
Quand David Cholewa m’a proposé Dead Shadows, il ne me connaissait que très peu, il m’avait vu deux fois vite fait, et dans un court-métrage, mais il a eu cette capacité à m’imaginer avec ce côté menaçant que j’ai dans le film. Certains personnes ne peuvent voir que ce qui est sous leur nez, donc heureusement qu’il existe des réalisateurs qui peuvent voir plus loin que ce qui est devant eux. Je suis content en tout cas qu’on me propose ça.
J’ai travaillé cette année avec une coach très réputée, Corine Blue, et à un moment du stage je lui ai dit « Je voudrais qu’on arrête de travailler la comédie, parce que je sais que je pourrais facilement aller là-dedans ». Je ne veux pas me contenter de développer uniquement le mec marrant. D’ailleurs Dead Shadows n’est pas vraiment rigolo, Innocence non plus, donc j’ouvre mon éventail.

Tu disais que tu avais fait le conservatoire. Qu’est ce qui s’est passé entre le conservatoire et maintenant ? Tu as toujours joué la comédie finalement ?

Oui, en fait j’ai tourné dans un premier court-métrage quand j’étais vraiment petit, j’avais moins de dix ans. J’ai toujours joué, pas de manière aussi régulière que maintenant, mais j’ai toujours joué.
Le conservatoire, je l’ai fait assez tard…. Je crois que j’avais 27 ans. C’était le conservatoire du premier arrondissement à Paris et je n’y suis pas resté longtemps, parce que je ne suis pas très studieux et que j’avais besoin de réalisme. Cela m’emmerdait un peu en fait. Je ne trouvais pas trop ma place. Il y avait un mec qui était plutôt sympa, c’était Patrick Vo, un acteur/cascadeur, et avec lui ça passait bien. Il a joué dans un court-métrage qui a eu sa petite réputation d’ailleurs et qui s’appelle HK, et dans le long-métrage Samourai, qui est un film qui n’a pas trop marché… Je m’entendais bien avec lui.

J’étais un peu dans la marge, et c’est juste il y a quelques années, quand on m’a proposé un rôle dans un long-métrage, que le déclic s’est produit. J’ai vraiment adoré ça. Les gens autour de moi m’ont fait de bons retours, en me disant que jouer la comédie semblait finalement quelque chose de naturel pour moi, puisque c’était ce que j’avais toujours fait.

[Interview] Rurik Sallé – Part. 1

Malgré la diversification de tes rôles, on te propose quand même pas mal de méchants ces derniers temps. Il y a vraiment un décalage entre le personnage que tu es dans la vie, qui est affable et sympathique et tes rôles de méchants brutaux et « evil ». Est-ce qu’il est plus jouissif de jouer un méchant qu’un gentil, ou est-ce que finalement, il s’agit juste de jouer et puis rien de plus ?

En fait, tout le monde te dira que jouer un méchant c’est vraiment le plus marrant. Quand tu regardes un film avec un gentil bien identifié, tu finis par attendre l’apparition du méchant….et dès qu’il arrive, le gentil n’existe plus.
Dans Expendables 2, il y a une scène où on voit Stallone, Lundgren, Statham et toute la clique. Puis Van Damme débarque pour la première fois. Et là, plus aucun gentil n’existe ! Le méchant est là !
C’est un plaisir de jouer LE méchant.
Et puis j’ai peut-être un petit coté caustique dans mon humour, qui fait que les gens peuvent se dire « Ah ben lui, avec l’humour qu’il a, il ne lui faut peut-être pas grand-chose pour que ça passe de l’autre coté ». Un peu comme si on disait « Ah, il peut dégager un truc vachement sympa, donc peut-être qu’il peut également dégager quelque chose de vachement méchant ». Quand tu es dans une extrême, tu peux aussi imaginer aller dans l’autre.

J’ai en tête Dead Shadows avec l’image de toi que l’on peut voir sur le trailer, lorsque tu es face au héros et alors que tu es en train de te transformer. C’est parfaitement crédible malgré le fait qu’on connaisse ton côté sympa et souriant.

Oui les retours ont été bons pour Dead Shadows et cela m’a fait plaisir ! Des gens m’ont dit qu’ils ne me reconnaissaient pas à l’écran. Mais je ne cherche pas à faire le méchant, c’est l’interprétation du personnage. De toute façon si on te reconnait, c’est que tu ne joues pas vraiment la comédie…!
Ce mec, dans Dead Shadows, c’est une petite frappe à l’italienne, un mec arrogant avec sa petite chemise, son petit look etc… Bon, ma grand-mère est italienne, donc je sais pas si ça a quelque chose à voir… (rires)
Je me suis senti à l’aise dans ce registre, et quand j’y réfléchis, que cela soit la comédie, les scènes de combat ou le dramatique, je n’ai pas encore trouvé de registre qui m’ait réellement mis mal à l’aise. Mais jouer un méchant, c’est vrai, c’est toujours cool.

[Interview] Rurik Sallé – Part. 1

L’Étrange Festival s’est terminé il y a quelques semaines. Tu étais très actif en tant que présentateur et tu as donc vu pas mal de films, dont bien sur Dead Shadows, qui était présenté en avant-première. Quel bilan tires-tu de cette édition 2012 ?

Tu sais, je suis déjà un client de l’Étrange Festival depuis des années et des années. Je me souviens qu’au départ, c’était dans de toutes petites salles à Paris. Je me revois assis sur une chaise, limite chaise d’école (rires), donc bon, cela me fait plaisir de les voir au Forum à Chatelet… C’est un festival tellement incroyable… Même s’il n’y avait pas eu Dead Shadows en sélection, j’y aurais été quand même évidemment !
Il y a le côté populaire, rétrospectif, les films inédits ou les curiosités… Tu sens l’intelligence des programmateurs qui, en plus d’avoir une vraie culture, savent vraiment ce qu’ils diffusent. Ils font venir de ces gens, en musique ou en cinéma… Parfois, je ne sais même pas qui ils sont. Eux, oui! Et ils me l’expliquent ! C’est passionnant de découvrir des choses comme ça.
Donc du coup, quand ils m’ont proposé de présenter des séances comme ça il y a deux ans, j’ai accepté de suite. C’était un honneur, vraiment ! Je n’aime pas faire semblant, mais ça tombe bien : je n’ai pas de mal à dire du bien de ce festival, puisque que je l’adore. Le Forum des images offre en plus un endroit où tu peux te poser, te retrouver avec tes potes, et puis il y a les nuits de projections…

Tiens d’ailleurs, on était à La Nuit des Zombies… Bon, on n’a pas vu OZombie….

Oui, je ne pense pas que cela soit absolument nécessaire (rires)

Oui (rires). Nous étions d’ailleurs content qu’il soit à la toute fin, comme ça on a pu rentrer chez nous plus tôt ! Rappelons tout de même que ce film vous a piqué l’idée de ZombinLaden, donc j’imagine que tu dois pas forcément avoir un avis très positif sur ce film. C’était pas trop dur d’avoir à présenter ce film qui, en définitive, vous a piqué votre idée, d’autant que d’après ce que j’ai compris, le film n’est pas hyper réussi non plus….

Je ne peux pas te dire, je ne l’ai pas vu. Je n’ai pas vraiment pris le temps de le voir…. Bon, j’avais tellement déjà entendu dire que c’était de la merde…
J’aurais pu laisser planer le doute quant au fait qu’ils aient piqué l’idée de Zombinladen…. Mais ils ont piqué jusqu’au sous-titre The Axis of Evil Dead ! D’ailleurs, il y a eu un soucis juridique entre les deux, puisque il a été obtenu que le slogan ne soit plus utilisé. Je veux dire, à un moment, les mecs peuvent dire qu’ils ont eu la même idée que toi, mais merde, utiliser le même slogan au mot près, il faut quand même pas déconner !
De toute façon, je m’en fous, je ne vais pas dire au public ce qu’il doit penser du film. Si les gens étaient sortis de la projection en disant « Ouais, le film est mortel », bon… Mais les réactions n’ont pas été dans ce sens. En même temps, c’est cool que le film soit passé, car les gens en avaient entendu parler. C’est bien qu’ils l’aient vu, ils se font leur propre opinion. Donc L’Étrange a eu raison de le projeter.

…Oui, de le projeter à la fin (rires). Il aurait dommage de louper Cockney Versus Zombie et surtout Zombie Ass….

Ah oui ! Louper Zombie Ass, cela n’aurait pas été possible (rires)

Quels films as-tu retenu plus particulièrement à ce festival ?

Hum….(il réfléchit). En fait je repense à ta question de toute à l’heure et je me dis, par rapport à Dead Shadows, que c’est d’autant plus agréable de l’avoir vu sélectionné que c’était une surprise totale pour nous. Projeter ce film dans un tel festival, devant une salle de trois cent personnes qui était archi-complète… Cela ne pouvait pas mieux se passer… John Fallon et moi, qui sommes adversaires dans le film, on s’est assis par terre parce qu’on n’avait plus de places (rires) !
Et les autres films…euh… Il faudrait que je me souvienne… Ah si, Zombie Ass! Honnêtement, comment est-ce possible d’aller aussi loin dans la connerie (rires) ? Le réalisateur, Noboru Iguchi, je le connais un peu, il est très discret mais super drôle. Il est tellement fidèle à lui même qu’il va à fond dans sa folie. Là, dernièrement, il a réalisé un sketch hilarant dans Abc’s of Death, un long-métrage sur 26 morts différentes avec 26 réalisateurs. Il y a un autre sketch dans lequel je joue, on est donc réunis sur le même projet ! Quand j’ai vu Noboru à la projection à Sitges, il m’a dit « Ah oui, je vous ai reconnu dans le sketch de Xavier Gens ! ». Cela m’a fait super plaisir.

J’ai bien aimé Antiviral aussi. La projection avec Jan Kounen, Les Trois Supermen Turcs aux Jeux Olympiques. Ça c’était dingue ! Des happenings complément dingues ! J’ai bien aimé le ciné-concert de Seven Weeks, sur le Mort-Vivant de Bob Clark…euh… Tu te souviens de certains films toi ?

[Interview] Rurik Sallé – Part. 1

Euh…Citadel ?

Ah oui, Citadel, mortel !
En fait, ce qui m’a vraiment marqué, c’est que le réalisateur a vraiment vécu dans une cité. Quand tu as vécu dans le 93 et que tu sais qu’il y a certains endroits qui peuvent être assez problématiques, tu comprends le film.
Le réalisateur a réellement été agressé un jour dans son quartier. Il a eu tellement peur, qu’il n’osait plus sortir de chez lui. Tout le film est basé la dessus. Sur la peur. Les caillera du film sont montrées comme des êtres un peu fantastiques, qui sentent la peur, et je te jure que quand tu as vécu dans des coins un peu craignos, tu saisis totalement ce qu’il veut dire. Le film est donc du coup vraiment génial, puissant et violent. Pas violent physiquement, mais brutal… Vraiment, très bon film.

Sinon il y avait Touristes ?

Ah oui de Ben Wheatley ! Qui réalise aussi un sketch dans Abc’s… (rires). J’ai moins aimé Touristes, que Kill List. Un peu trop linéaire, bien foutu c’est clair, mais moins ma tasse de thé. J’aime beaucoup Wheatley, qui de toute façon, est un gars qui cherche vraiment à faire des films un peu en marge.

Il y avait aussi des trucs du genre Samsara. Je sais que tout le monde adore. J’ai vu 3/4 d’heure et j’avais l’impression de regarder un économiseur d’écran. Je ne comprend pas….

Et le premier prix, le film Norvégien, HeadHunters, tu l’as vu ?

Ouais je l’ai vu ! Je suis un peu surpris qu’il ait gagné. C’est super bien foutu, mais pas assez étrange peut-être pour le festival. Et Dredd, tu sens qu’il y a de bons moments, mais il manque un peu d’argent.

Tu as vu Los Chidos ?

Non….

Tu sais, c’est réalisé par le guitariste de The Mars Volta, Omar Rodiguez Lopez…

Oh ? Je savais même pas que c’était le mec de The Mars Volta. Mince si j’avais su, j’aurais été le voir (rires). Sinon tu sais que le chanteur de Kula Shaker a réalisé Fantastic fear of everything, qui est aussi passé au festival. Cela en fait deux (rires) !

Il y a un film à L’Étrange pour lequel tu t’es dis « J’aimerais trop jouer dedans »?

Citadel pour le coup. J’ai tellement aimé… Hum, sinon Motorway, le film de Hong Kong ! C’est de Soi Cheang, le mec qui a fait Dog Bite Dog et Accident, et il y a Anthony Wong dedans, qui pour moi est l’un des meilleurs acteurs du monde. Aaah les polars de Hong Kong… C’est une passion pour moi ! Je vais souvent à Hong Kong et j’aurais été ravi de tourner dedans. Bon, il y en a surement d’autres hein ? Les Trois Supermen Turcs, pourquoi pas (rires)…

Ta passion pour l’Asie remonte à loin ?

Oui, cela m’est venu à la fin de l’adolescence. J’avais vu un film pour adultes avec de jolies filles qui m’ont fait fantasmer sur l’Asie. Je suis obligé de le dire (rires). Mais je ne suis pas longtemps resté dans le fantasme, car très vite j’ai été en Asie. Je devais avoir entre 18 et 20 ans et je n’ai jamais arrêté depuis. J’ai été en Thaïlande et j’ai été séduit par les gens. Ils s’énervent rarement. Quand tu viens de Paris, c’est très appréciable (rires). Il fait chaud, les gens sont en général extrêmement gentils : C’était même mieux que dans mon fantasme !
J’ai donc été ensuite au Japon, en Corée, à Hong Kong… Ce sont des pays très différents les uns des autres. La Chine et le Japon, c’est le jour et la nuit. En fait, je ne m’explique pas cette passion, et j’ai du mal à la résumer. C’est toujours l’aventure quand je vais là-bas… Dans certaines petites villes de Chine, on te regarde comme si tu étais un alien. Par moment c’est relou (rires), mais d’un autre côté, il y a une vraie curiosité et c’est vraiment cool. J’aime vraiment la culture asiatique, la tradition de la nourriture, les croyances, la musique. Bon, sauf la dance chinoise dont je ne suis pas vraiment fan (rires). A Hong Kong, leur énergie pour le cinéma est incroyable ! Les mecs peuvent tourner des films à 15 millions de dollars, mais d’un jour sur l’autre il ne savent pas ce qu’ils vont faire. C’est un vrai bordel. Tu te demandes comment ils font (rires). Ils tournent sans autorisation des poursuites sur le perif’. Ils attendent juste qu’il n’y ait plus de voitures. C’est inimaginable en France (rires). Ça me fait marrer ça !
De toute façon, à Hong Kong, ils n’ont pas le temps ! Ce sont des journées de tournages de 14 heures, et lorsque tu t’assois, c’est avec l’équipe technique. Ta caravane privée tu l’oublies (rires) !
Lorsque j’étais sur le tournage de Vengeance de Johnnie To, tout le monde était logé à la même enseigne. De Johnny Hallyday à Anthony Wong. Bon, Johnny Hallyday, il avait son assistant français. Mais il est vraiment resté super agréable, vraiment poli. Anthony Wong m’a dit que chez lui, une star avec une notoriété pareille ne serait certainement pas aussi cool et qu’il était très étonné de sa gentillesse…
Quand je suis arrivé sur le tournage, j’étais un peu perdu et là, sur une chaise, je vois Johnny Hallyday ! Et le mec te vouvoie, te demande ce que tu fais dans la vie, comment tu es arrivé là. Super simple, gentil et respectueux. J’aimerais que les gens qui le vannent le voient un peu dans ces moments-là. Il est en tout cas plus cool que certains serveurs parisiens (ndlr : Attablés dans un café prés de St Lazare, nous avons effectivement ce jour-là affaire à une équipe particulièrement infernale…). Du coup, j’ai beaucoup de respect pour ce mec. Il est resté cool jusqu’au bout !

À suivre… (ICI)

@ Propos recueillis par Pamalach (et Paracelsia)


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