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Nada Surf

Publié le 01 novembre 2012 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

REVIEW - Pour ceux qui se sont arrêtés à "Popular"’, Nada Surf est un groupe américain qui vient de sortir son septième album (THE STARS ARE INDIFFERENT TO ASTRONOMY) et qui est toujours un bonheur à voir en concert. Intelligents, joueurs et francophiles, ils dégagent une énergie pop-rock qui finit par faire bouger même les plus récalcitrants (s’il y en a encore !).

ezramarsei Nada Surf

Nada Surf est souvent réduit à un titre populaire "Popular" (évidemment que j’allais le faire ce jeu de mots idiot) ou à leur reprise de l’Aventurier d’Indochine mais ils sont grandement plus intéressants ! Un passage de Nada Surf près de chez vous, c’est une évidence quand on aime la pop, le rock et des textes ciselés. Quand en sus, le lieu du concert est le Cabaret Aléatoire à Marseille (qui a accueilli récemment M83 et Darkness Falls), qui ressemble à un hangar désaffecté, cela devient une obligation. Premièrement, en ce qui me concerne, j’ai perdu quinze ans minimum quand je suis rentrée dans la salle. Comment expliquer aux petits jeunes d’à côté qui ont découverts le groupe sur LET GO (au mieux !) qu’à mon époque, ce genre de lieux c’était d’un commun ! Même si leur dernier opus n’a rien de révolutionnaire et semble même un brin en dessous des productions précédentes, Caws, Elliot et Lorca s’éclatent sur scène pour le plus grand plaisir des spectateurs présents.

Bref, hier soir, malgré la pluie, un vent frisquet, les citrouilles d’Halloween et un match de foot, il y avait quelques centaines de téméraires pour assister à la prestation de nos New Yorkais préférés. La première partie était assurée par Ezra Furman, seul en scène avec sa guitare et son harmonica, lunettes noires sur le nez et une voix cristalline qui, malgré deux ou trois morceaux accrocheurs, n’éleva pas l’enthousiasme parmi la foule clairsemée (le gros des troupes étant encore au bar). Mais, le public joua le jeu et réagit à chaque morceau. L’audience, justement, était essentiellement constituée de 35 – 50 ans qui traînaient à l’arrière ou sur les côtés (vieux réflex que j’ai adopté depuis longtemps !), laissant aux moins de 25 ans le front row (plus prudent) !

nadasurf4 Nada Surf

Quand Nada Surf arriva, on sentit bien un petit frisson et le charisme de Matthews Caws y est pour beaucoup. Soutenu par ses complices de toujours, Daniel Lorca (version Jack Sparrow comme le précisa Caws) et le très expressif Ira Elliot, entama un show rock, sans artifice mais toujours honnête, énergique et endiablé, sans être trop bruyant. Alternant des titres costauds et plus légers, largement basés sur leur dernier opus (Jules and Jim, When I Was Young, Teenage Dreams, etc.) et ceux des précédents albums (le touchant Killian’s Red, et le magnifique Inside Of Love), l’évidence était là : Nada Surf envoie sur scène, soulève et  permet à la foule de se bouger un peu (Hi Speed Soul).

Les parenthèses de Caws avec le public, en français, évidemment, sont toujours assez drôles et attentionnées, remerciant même le public d’être venu compte tenu des autres « événements » prévus le soir même (référence à un match de foot ?). Le très attendu "Inside of Love", en rappel, et "Always Love" furent repris en chœur par une salle longtemps timide et réservée mais qui, finît par se lâcher, bien aidé en cela par Ira Elliot toujours très show man. L’appui du guitariste Doug Gillard, très en retrait, apporta une touche en sus (notamment sur le très libérateur "Blankest Year"… fuck it !). Alors que la salle se vidait, le quatuor fît son apparition pour une version acoustique magique et électrisante de Blizzard of ’77. Ceux qui restaient avaient suivi la promesse de Caws de ‘la faire plus tard en acoustique’ et surtout voulaient juste prolonger le plaisir du soir.

nadasurf3 Nada Surf

En définitive, Nada Surf est à l’aise sur scène face à son public, restant humble, discret tout en étant joueur. Ils sont suivis par un public connaisseur qui les aime pour leurs bons et mauvais morceaux ou prestations scéniques (cela est arrivé). Hier soir, rien de mauvais, au contraire ! C’était une bien belle apparition dans la cité phocéenne et une sensation de plaisir pendant un long moment à la sortie.

Quoi la set List ? Bon, il faut bien expliquer un peu… entre ma mémoire défaillante de dinosaure et ma fan attitude, j’ai un peu oublié de prendre des notes… en sus (est-ce une excuse ?), l’absence de ‘Popular’ m’a un peu perturbée. Bon, grosso modo, ce dont je me souviens : Clear Eye Clouded Mind, Waiting for Something, Weightless, Teenage Dreams, Killian’s Red, Whose Authority, Jules and Jim, Happy Kid, When I was Young, Hi Speed Soul, Hyperspace, Inside of Love, The Way You Wear Your Head, Always Love, Blankest Year et Blizzard of ’77….. Je ne dois pas être loin du set complet !


Ecrit par Lisa Giraud Taylor - Le 01 nov 2012


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