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Ardisson, un dégénéré impulsif, nécrosadique et nécrophile

Par Bernard Vassor

PAR BERNARD VASSOR.

Un aide fossoyeur du nom d'Ardisson fut surnommé "le Vampire du Muy"après que l'on ai découvert ses pratiques qui feraient passer aujourd'hui le plus cynique des assassins comme Fourniret par exemple pour un humble débutant. Il vit le jour en 1872 dans le Var de père inconnu. Après le mariage de sa mère, il prit le nom de son père adoptif qui était un débile mental. D'après le médecin aliéniste chargé de l'expertise du docteur Épaulard, sa mère était une débauchée violente, son grand-père maternel Victor Porre, était sournois et parfois excentrique. Sa tante alcoolique eut six enfants, trois se suicidèrent le quatrième fit plusieurs tentatives et le cinquième était atteint de démence sénile. C'est dans cette saine atmosphère que grandit Victor Ardisson. Il connut ses premiers émois sexuels avec les mendiantes que son père ramenait à la maison pour en abuser en échange d'un peu de nourriture. Ils couchaient ensemble sur un tas de paille et Victor profitait quand son père était parti des pauvres femmes, quand elles y consentaient. Dans sa thèse (Vampirisme, nécrophilie, nécrosadisme, nécrophagie, Lyon Stock 1901)  le docteur Épaulard insiste lourdement sur la tendance de Victor "au fétichisme des gros seins". Après son service militaire, et de petits emplois, il fut nommé aide-fossoyeur. Ce qui lui permettait de s'introduire dans les cimetières et de déterrer les femmes ou les enfants qui venaient d'être inhumés.

Il ouvrait les tombes et violait les cadavres. Il refermait ensuite soigneusement la fosse, et ne revenait jamais au même endroit. Il, rapporta chez lui la tête d'une enfant de trois ans et demi. qu'il avait décapitée. Il cacha une fois le corps entier d'une autre fillette dans son grenier. L'odeur pestilentielle qui se dégagea du cadavre alarma le voisinage. Le père Ardisson monta au grenier pour faire la macabre découverte. Il appela la police, et ainsi prit fin la carrière de Victor Ardisson.

Mercier (Edmond), Dr., Belletrud (Michel). Contribution à l'étude de la nécrophilie. L'affaire Ardisson,  Paris, G. Steinheil, 1906,


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