Ce livre est le premier roman de Nancy Huston, écrit directement en français, et publié d’abord au Seuil en 1981.
Liliane Kulainn est claveciniste et elle a convié trente personnes – des êtres qu’elle a aimés et qu’elle aime – à écouter durant une soirée les Variations Goldberg de Bach : trente personnes » comme autant de variations ».
Le livre est le récit des pensées et préoccupations de ces trente personnes, à chacune étant consacré un chapitre.
Mon avis : Ces trente variations sont d’une qualité un peu inégale, certaines étant extrêmement réussies, et d’autres paraissant un peu superflues.
Nancy Huston montre néanmoins une grande virtuosité pour créer et faire vivre les trente différents caractères de ces personnages, avec leurs opinions, leurs soucis et leurs façons de s’exprimer bien à elles. Les personnages de jeunes filles et de jeunes femmes, en particulier, sont très beaux, frappants de vérité.
J’ai trouvé qu’il y avait des réflexions très intéressantes sur la musique et le silence ( et, plus généralement, sur le rôle de l’art dans la vie des gens), mais aussi sur les relations hommes-femmes, avec notamment une belle variation sur le personnage de Don Juan.
On peut dire, sur un versant moins positif, que les liens entre les différents personnages ne sont pas toujours très développés, et que le récit en lui-même n’est pas vraiment prenant, mais je crois que ça aurait été difficile à réaliser avec une si grande quantité de personnages.
Reste tout de même une impression forte et captivante à la fin de la lecture.