Cinéma : La traversée

Film réalisé par Jérôme Cornuau avec Michaël Youn, Fanny Valette, Emilie Dequenne, Pauline Haugness, Jules Werner, Jean-François Wolff, Michel Kacenelenbogen, Frédérik Haugness, Hervé Sogne, Alain Fryns, …

Synopsis : Lola Arendt, une petite fille de 8 ans, disparaît dans une Ile d’Ecosse. Ses parents, Martin et Sarah, brisés, ne résistent pas au drame et se séparent. Deux années plus tard, Lola est retrouvée à l’endroit exact où elle avait disparu. Elle est vivante, apparemment en bonne santé, mais reste plongée dans un étrange mutisme.
Martin retourne seul sur l’île pour la chercher et la ramener : Au bonheur des retrouvailles succèdent les interrogations et la peur : Où était Lola ? Que lui est-il arrivé ? Pourquoi ne parle-t-elle pas ?

Avant le tournage du film, le réalisateur Jérôme Cornuau s’est rendu en Écosse durant une semaine avec une partie de l’équipe. L’acteur Michaël Youn a perdu 15 kgs pour le rôle. La Traversée est le premier rôle de Pauline Haugness, la petite fille disparue.

Sarah, Martin et Lola forment une famille unie et joyeuse. Le bonheur s’arrête lorsque Lola disparaît pendant les vacances avec sa mère dans la propriété du frère de Sarah, Clément sur une petite île en Ecosse. Cette brutale disparition sépare le couple et détruit Martin. Martin, avocat, perd les pédales et devient gardien de parking. 2 ans plus tard, Lola réapparaît mystérieusement à l’endroit même ou elle a disparu. Martin part seul retrouver sa fille, sur l’île, devenue muette ….

Le thriller est minimaliste, peu de personnages, peu de lieux… La tension est là au départ, l’ambiance est malsaine… Le réalisateur filme de dos et à contre jour pendant les 10 premières minutes du film le personnage principal incarné par Michael Youn. Des effets de styles comme celui ci le réalisateur en a mis tout au long de son film : Les décors de l’ile, les brumes, la nuit, les ombres…des symboles forts à ce genre de scénario. Le problème c’est que cela parait très calculé et donc ne donne pas vraiment de sensations.

L’histoire est compliquée, tortueuse, on s’y perd et la fin est ridicule. Dommage car au début on se laisse perdre dans l’ambiguité que le réalisateur installe. Les décors sont magnifiques, l’arrivée du personnage de Norah rajoute au mystère de ces retrouvailles. Mais cette ambiance ne dure pas …On est très vite ennuyé et perdu dans cette histoire tarabiscotée.

Le casting n’est pas hyper convaincant. L’univers de Michael Youn est loin, très loin. Ses premières scènes sont un peu délicates. Et même si l’acteur, barbu à lunettes, est un peu meilleur en deuxième partie de film, on a tout de même du mal à y croire. Fanny Valette a l’air de se demander ce qu’elle fait dans ce thriller. Emilie Dequenne, trop rare, est excellente. La jeune Pauline Haugness incarne la fillette disparue.

La traversée est un thriller psychologique, qui ne tient pas ses promesses. On s’intéresse au début, on s’ennuie très vite et la fin est ridicule.