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Run – DoggyBags Tome 3

Par Yvantilleuil

Bienvenue à Ciudad Juarez !

Run - DoggyBags Tome 3Après deux excellents tomes, Run continue de prendre son pied au sein de ce Label 619 des éditions Ankama et propose trois nouvelles histoires complètes d’une trentaine de pages pour ce troisième exemplaire de « Doggybags » mêlant thriller, frisson et horreur !

Le principe demeure le même : En proposant un mix d’auteurs et un concept série B, axé sur la violence et l’horreur, « Doggybags » rend hommage au cinéma Grindhouse des années 60-70 et s’inspire du concept de Quentin Tarantino et Robert Rodriguez pour leur diptyque Boulevard de la mort (Death Proof) / Planète terreur (Planet Terror). Si les auteurs ont droit à un magnifique défouloir qui permet de laisser libre cours à leur créativité, le lecteur a droit à trois histoires bien trashs qui sortent des sentiers battus : des scénarios sans concession qui mêlent violence, humour bien macho, chicas pulpeuses, sexe et beaucoup d’hémoglobine.

À l’inverse des tomes précédents, celui-ci s’articule autour d’un thème central et emmène le lecteur à Ciudad Juarez, capitale internationale du narcotrafic et du kidnapping, pour un voyage parsemé de gangs latinos et assaisonné à la sauce muy caliente. L’auteur de l’excellent Mutafukaz invitait déjà à suivre les déboires de clandestins mexicains lors du volet précédent et nous a donc concocté un album 100% mexicain en compagnie de son comparse des débuts (Florent Maudoux) et de trois nouveaux auteurs : Neyef, Jérémie Gasparutto et Francesco Giugiaro.

La première histoire, intitulée « Room 213 », invite à suivre les pas d’un chef d’un cartel hanté par les crimes qu’il a commis. Cette plongée suffocante dans la ville de Ciudad Juarez, signée Run et Neyef, est parsemée de narcotrafiquants, de flics ripoux, de victimes décapités et de règlements de compte violents. Les auteurs parviennent à restituer le monde violent et sans pitié des cartels de la drogue, avec une séquence visuellement très réussie de la part de Neyef lors des hallucinations floues du chef de gang.

Le deuxième récit, intitulé « La danza de los 13 velos », invite à suivre le strip-tease façon danse du voile d’une danseuse qui s’effeuille progressivement des treize voiles qui la recouvrent, devant le regard ébahi de trois salauds en costume qui ont tous tenté de manipuler une jolie fille en détresse. Le show proposé par Florent Maudoux est habilement découpé, avec des déhanchements sexy qui ne sont pas sans rappeler ceux de Salma Hayek.

La troisième histoire, intitulée « Dia de muertos », invite à suivre la vendetta du peuple contre le cartel le plus dangereux de la ville. Ce règlement de compte, qui se déroule le jour de la fête des morts, s’intéresse aux Mata Zetas et repose sur un scénario assez classique, signé Francesco Giugiaro, et sur le dessin efficace d’un nouveau venu, nommé Jérémie Gasparutto.


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