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GUILLAUME LEBLON Une appropriation de la nature au MRAC de Sérignan

Publié le 09 novembre 2012 par Philippe Cadu

GUILLAUME LEBLON Une appropriation de la nature au MRAC de Sérignanhttp://mrac.languedocroussillon.fr/GUILLAUME LEBLON Une appropriation de la nature au MRAC de Sérignan

Du 18 novembre 2012 au 24 février 2013
Vernissage samedi 17 novembre 2012 à 18h30

Guillaume Leblon réalise des films, des installations et des objets qui transforment la fonction et la perception de l’espace. Pour le Musée régional d’art contemporain Languedoc-Roussillon à Sérignan l’artiste propose un projet spécifiquement élaboré pour l’espace. Au rez-de-chaussée du musée, il réalise un sol de plus de 500 m² qui va recevoir un ensemble de pièces pour former un grand parcours à travers son travail. Il y confronte des oeuvres nouvelles et
anciennes (sculptures, installations, films, photographies) comme autant d’indices pour créer une situation qui oscille entre réalité et fiction, sans que ni l’une ni l’autre ne puissent être distinguées.
L’espace proposé par Guillaume Leblon est un environnement sur lequel ont été opérées des altérations subtiles mais décisives, un lieu à traverser dans lequel des traces plus ou moins visibles ont été laissées. Guillaume Leblon développe un vocabulaire entre rigueur moderniste et minimalisme des formes, des structures où la sensualité est sublimée par les matériaux choisis.
Le répertoire plastique de Guillaume Leblon se compose de matériaux dits « pauvres » tels que la glaise, la terre, les briques, le placoplâtre, le bois, le carton le feutre, la moquette, la corde, le verre, le plâtre, la laine, le béton… D’autres alliages bruts tels que le cuivre, le zinc, l’étain et même certaines formes fluides et fuyantes telles que la fumée, l’eau, les éclairs, la glace, le feu ou encore la poussière composent une oeuvre troublante et inachevée. Il utilise des éléments
simples du réel, comme du mobilier ou un arbre, pour ensuite en détourner les codes et la représentation première que l’on peut s’en faire.
Guillaume Leblon décrit ainsi son processus de travail : « […] je me contente de déconstruire, d’additionner ou de soustraire, en fonction de ce que j’ai sous la main dans l’atelier ». Avec une certaine idée de la fragilité et de l’éphémère, les éléments avec lesquels il travaille semblent récupérés, posés là, presque abandonnés. De par ce dépassement de l’héritage minimal, une certaine forme d’inachèvement prend place en construisant et en déconstruisant des formes minimalistes. Entre légèreté de ces formes impalpables et rigidité de certaines masses imposantes, l’artiste joue avec le regard du visiteur.
Artiste aux installations et aux médiums protéiformes, Guillaume Leblon crée une oeuvre empreinte d’une certaine mélancolie et d’une touche de mystère, qui transforme la fonction et la perception de l’espace. Le visiteur se retrouve devant des formes familières mais qui, par leurs assemblages et leurs compositions, apparaissent bien souvent étrangères. Sommes-nous devant un objet, une maquette ou un environnement ? Est-ce bien une sculpture ou un aménagement dans l’espace ? Les oeuvres sont-elles laissées à l’état d’élaboration comme dans un atelier ou sont-elles
achevées?
Guillaume Leblon appartient à une génération pour laquelle l’art n’est plus un lieu de représentation du monde ni de sa
connaissance mais un lieu d’extension possible du réel. Formé à l’École des Beaux-Arts de Lyon jusqu’en 1997, il a poursuivi ses recherches à la Rijksakademie d’Amsterdam et a exposé régulièrement en France et à l’étranger.


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