Léger, rapide, et bien fini!
Historiquement, HTC avait débuté son activité en commercialisant ses premiers smartphones sous Windows Mobile, et il semblait logique pour la firme taiwanaise de continuer son travail avec Microsoft, même si la tendance est plutôt à Android. Plus discret sur la plateforme Windows Mobile 7, bien que livrant tout de même des mobiles dédiés, Peter Chou avait annoncé au dernier MWC préférer patienter un peu et arriver directement avec des produits taillés pour le nouveau OS Mobile de Microsoft. C’est chose faite, avec l’arrivée ces jours-ci du HTC 8X, qui sera le porte étendard HTC pour WinPhone8 en cette fin d’année, parvenant même à arriver plus rapidement sur le marché que Nokia, avec ses derniers Lumia, pourtant teasés depuis un bon moment.
Toujours livré dans un packaging minimaliste et recyclable, accompagné de son chargeur et d’une paire d’écouteurs, le HTC 8X se présente comme un smartphone doté d’un écran de 4,3 pouces, construit autour d’une coque monobloc au touché satiné très agréable (matériau très proche de celui utilisé par Sony dans le Xperia T). Le smartphone est doté d’un profil fuyant dans son dos, qui lui donne une fausse finesse, l’appareil mesurant tout de même 10,12 mm en son point le plus épais. Cette forme, cachant une construction en couches pyramidales, doublé par le matériau de la coque, lui confère une prise en main très agréable, pour ne pas dire chaleureuse, tandis que son poids plume de 130 grammes le fait passer inaperçu au fond d’une poche. On retrouve sur ses tranches les habituels boutons de volume, un dédié à l’appareil photo ou encore celui de sortie de veille sur le sommet de l’appareil. Si la conception globale est un sans faute, cette dernière touche de mise/sortie de veille n’a malheureusement ni un placement naturel ni une construction se détachant suffisamment du chassis pour lui octroyer une utilisation pratique, et après trois jours passés avec le 8X, il fallait encore parfois s’y reprendre à 2 fois pour activer le téléphone. Si on retrouve un tiroir micro-SIM sur la tranche droite, inutile par contre de chercher un port pour insérer une micro SD pour augmenter la mémoire de stockage, puisque le 8X est doté de 16GB de stockage interne et basta. Sur le dos de l’appareil, on retrouve l’habituel capteur photo, ici de 8 Mpxls avec flash led, alors que l’on y distingue le logo Beat Audio, avec lequel HTC est toujours partenaire. Un processeur audio spécialisé est d’ailleurs de la partie, permettant de profiter d’une sortie son via le haut parleur du smartphone de plutôt bonne qualité.
A l’utilisation
Après ce tour du propriétaire, voyons ce qu’il en est de ce 8X à l’utilisation. Premier constat, l’écran du smartphone est très satisfaisant, même si HTC ne cède pas à l’AMOLED, et préfère pousser plus avant la technologie Super LCD. Doté d’un fort taux de contaste, avec une gestion soignée des couleurs, tandis que la résolution est au top (1280×720), avec une densité record de 341 points par pouce, la petit dalle est de très bonne qualité. Doté de cette superbe « lucarne », la découverte de Windows Phone 8 se passe dans les meilleures conditions. Déjà fluide sur des smartphones aux caractéristiques à la traine par rapport à ce qui se fait sous Android, grâce à une optimisation de l’OS très poussée, le chipset Snapdragon double coeur cadencé à 1,5 Ghz rend l’expérience encore plus agréable. D’ailleurs, passé au benchmark, la puissance brute de calcul de celui-ci est supérieure à celle d’un SIII, et même si la partie dédiée aux graphismes est un poil en retrait, toujours par rapport au SIII, il ne faut pas oublier que Windows Phone 8 est autrement plus économe en ressources. Le résultat? Une fluidité de tous les instants, tant dans la navigation web, via le nouvel Explorer de Microsoft (Bing y étant le moteur de recherche par défaut), que pour les jeux ou encore la navigation dans l’interface à tuiles. Interface qui, nouvelle version de Windows oblige, reçoit quelques améliorations notables, comme la possibilité de les personnaliser, jusque dans leur taille, alors qu’une d’entre elles fait son apparition : Le monde des enfants. Cette dernière permet de configurer les applications que vous voulez laisser libre d’accès à vos têtes blondes, en une sorte de compte utilisateur invité. Ce qui peut être pratique si le petit dernier veut jouer à Angry Birds, sans prendre le risque de voir l’intégralité du mobile bidouillé…
Au niveau des applications propres à HTC, le constructeur y va plus légèrement qu’avec Android. Forcément, on ne va pas lui reprocher de ne pas inclure une surcouche comme son Sense sur Android, puisque cela n’aurait pas d’intérêt, mais on eut souhaité plus de logiciels. Mis a part un hub, qui permet de télécharger quelques applications, ou celle nommée simplement HTC regroupe des données météo, boursières ainsi qu’un fil d’actualités, rien de spécial à l’horizon, sauf une dernière application de retouche photo qui se contente de poser des filtres, du genre Instagram (toujours pas disponible sur Windows Phone…), mais en beaucoup moins poussé.
Pour ceux qui s’inquiètent de la quantité d’applications présentes sur le Windows Market Place, à raison puisque l’on est encore très loin du nombre proposé sur iOS ou Android, sachez que le cap des 7000 applications est franchi, et que les plus appréciées sur les autres stores sont généralement présentes également sur Windows Phone. Parfois, faire preuve d’un peu de curiosité permet de dénicher des applications équivalentes à celles manquantes, à condition de ne pas se focaliser sur leur noms en réalisant une recherche…
Le multimédia
Du côté de la navigation internet, après quelques hoquets avec les versions précédentes, Internet Explorer 10 corrige le tir de très belle manière. Le surf sur le web est très rapide, et l’affichage sur une définition de 1280 x 720 pixels est impeccable. De plus, depuis WP7.5 et le passage de la barre de navigation en bas de page, l’ergonomie est nettement meilleure. Reste que comme chez la concurrence, il faudra ici aussi se passer de contenu flash.
La lecture multimédia est quant à elle des plus poussée. Au delà des contenus, lus en de très nombreux formats (3gp, 3g2, mp4, m4v, asf, wmv pour la vidéo ; AAC, amr, m4a, MP3, WAV, ASF, WMA pour l’audio) et que l’on peut transférer via le câble USB, l’utilisateur peut ajouter un compte Xbox Music, qui rappelle largement Spotify. L’appli SmartGlass permet, pour ceux qui en sont équipés, de contrôler une Xbox 360. En parlant de jeu, si le catalogue disponible n’est pas autant fourni que sur iOS ou Android, il est par contre très agréable de pouvoir tester absolument tous les jeux payants. Enfin, pour ceux qui ne peuvent se passer d’une qualité musicale au top, le partenariat avec Beats Audio n’est pas simplement un ajout cosmétique, puisque la sortie audio casque délivre un son de très bonne qualité, avec une mention spéciale au mode « loudness », dotée un traitement très réussi des basses.
Passons au capteur photo. Ce dernier, d’une résolution de 8Mpxls, est relativement similaire à celui du HTC One X, un des meilleurs du marché dans cette résolution, et son rendu l’est tout autant. Les couleurs sont naturelles et justes, avec une gestion du bruit appréciable pour un smartphone. Dommage que le flash brûle les clichés, c’eut été un sans faute du côté de la photo. Pour ce qui en est de la vidéo, bien que le 8X filme en full HD, il n’est pas un exemple de fluidité, et les prises de vues en mouvement deviennent très rapidement saccadées. Enfin, au niveau de l’interface photo et vidéo, l’ensemble est un peu léger, bien que l’essentiel soit là. On est loin de la foultitude de réglages disponibles sur la plupart des Androphones. Par contre, pour ceux qui s’en servent, le capteur frontal a la caractéristique intéressante d’être doté d’un grand-angle, rendant le cadrage plus aisé.
Deluxe Eight ?
Pour ceux qui souhaitent se lancer dans la mouvance de Windows 8, en adoptant également ce numéro 8 sur un smartphone, le HTC 8X s’avère un très bon pari. Doté qui plus est d’une autonomie solide permettant de tenir un bonne journée en utilisation soutenue ainsi que d’une qualité sonore en appel plus que satisfaisante, le 8X est sans doute le plus sexy des Windows Phone actuels, qui plus est disponible en divers coloris, allant du noir sobre au jaune flashy. Restera cependant à ne pas aborder l’interface de Windows Phone 8 avec trop d’aprioris et d’accepter de mettre de côté les habitudes prises avec iOS ou Android. Mais après un petit temps d’adaptation, l’OS de Microsoft, magnifié par la réactivité du 8X, vous le rendra largement…
Disponible à partir de CHF 542.- (Prix constaté sur toppreise.ch le jour de la publication de ce test)
Eric Rivera
+ Réactivité, écran, autonomie, personnalisation des tuiles, appareil photo, Sauvegarde SkyDrive, Office, SmartGlass avec la Xbox 360
- Accessibilité et sensibilité des boutons physiques (surtout le Power…), interface photo un peu cheap, flash led, vidéos de sujets en mouvement saccadées
[Show as slideshow] Fiche TechniqueSystème d’exploitation : Windows Phone 8
Processeur : Qualcomm S4 1.5 GHz Dual core
Ecran :
4.3″
HD 720
Mémoire RAM : 1GB
Mémoire stockage : 16 GB
Type carte SIM : micro SIM
Dimensions : 132.35 x 66.2 x 10.12 mm
Poids : 130g
Connectivité :
GSM
GPRS
EDGE
HSPA
WCDMABluetooth
NFC
WiFi 802.11 a/b/g/n
Jack 3.5 mm
Détecteurs :
Accéléromètre
Boussole numérique
Détecteur de proximité
Détecteur de luminosité ambiante
Appareil photo principal :
8 mégapixels
Flash LED
Objectif 28mm
f/2.0
Enregistrement 1080p
Processeur HTC ImageChip dédié
Appareil photo frontal :
Grand angle
2,1 mégapixels
Enregistrement vidéo 1080p
Objectif f/2,0
Processeur HTC ImageChip dédié
Batterie : 1800 mAh