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La marque Oasis a-t-elle un design sonore ?

Publié le 10 novembre 2012 par Jeanne Walton

Comment fonctionne Oasis depuis sa « révolution publicitaire » ?

La marque a choisi de ne pas capitaliser sur son héritage et de proposer un thème différent. Les générations trentenaires se souviennent de la chanson de Carlos « Oasis c’est bon c’est bon ». Les plus jeunes eux ont découvert la marque aux travers de fruits personnifiés. Oasis n’est pas exclusive, Orangina joue sur ce même aspect d’humanisation, prenant des animaux comme personnages sur un ton disruptif.

L’aspect 3D est très présent dans ces 2 cas. Les paroles se retrouvent dans ce monde décalé. Oasis laisse place au rêve et réussit à pénétrer le mémoriel du public avec des items et des dialogues uniques. Comme pour Schweppes et son « What did you expect », la signature « Be Fruit » fonctionne et chaque campagne de publicité apporte sa touche d’humour et de comique de langage.

Dès lors, ces spots intègrent-ils par tous ces éléments un design sonore ? Ou ces dits éléments se suffisent-ils à eux-mêmes ? Simon Bridonneau, du FatClubMusic, se pose la question de savoir si « la musique mainstream est encore innovante pour une marque. Il est vrai que depuis 10 ans la musique a évolué en se déstructurant, se remixant, se digitalisant, transformisme idéal pour identifier des marques technologiques mais pour un soda en quête d’humour et de détente ? La musique limiterait alors son rôle à de l’illustration pour ces spots. »
L’attachement aux jeunes consommateurs et aux mères de familles est évident avec cette marque qui utilise un humour sage et des couleurs vives dans un monde onirique des plus enfantins. « Be Fruit » est pour Simon un « désert sur le plan sonore », regrettant que tous ces éléments ne laissent rien dans la mémoire auditive.

Au contraire, pour François Lesaint, directeur artistique à l’origine de ces premières campagnes décalées, « la marque a créé un design sonore en introduction de chaque film, comme un signal. Avec la volonté de développer un concept pérenne et de donner une nouvelle image. Les films fonctionnent sans besoin d’identité musicale, ils marchent grâce aux fruits 3D et à l’humour. »

En conclusion, l’identité sonore n’est pas indispensable dans tous les domaines. Elle peut devenir aussi forte qu’un logo ou une baseline mais à charge de gérer cet outil au mieux. Elle est nécessaire comme le dit Simon Bridonneau dans les univers technologiques et dans les services. Les exemples d’Air France ou de BMW en sont les preuves vivantes. Et alors cela est gagnant. Sur le marché des boissons, l’univers propre est peut-être suffisant.


Oasis – 2010


Oasis – Carlos – 1978


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