Quand je suis seul il vient souvent un jeune homme passer dans le silence qui s'installe entre ma toile blanche et moi. Il vient faire vibrer la feuille où mon crayon se perd. Il a ce charme insaisissable qui balaie les yeux de ceux que la mort prendra jeunes. Dans ses habits trop larges et sous son sac qui l'écrase, il passe, sans rien dire.
Devant mon insistance, sa main me tend l'objet. Du voile de crépuscule émerge alors une croix.
Pascal BOILLET, peintre-illustrateur
