Photos du concert bientôt.
Cabaret Aléatoire, 10 Novembre 2012.
Après avoir longtemps boudé Marseille, le festival des Inrocks revient pour la deuxième année consécutive et attire à vue d’oeil plus de monde que l’an dernier.
Dans la file d’attente on y entend parler espagnol, anglais et même japonais mais les habitués des concerts pop rock à Marseille sont aussi de la partie.
Il y a ceux qui viennent pour un ou plusieurs des quatre groupes, d’autres dont je fais partie par curiosité surtout.
Les Danois de Team Me ouvrent la soirée devant un public encore réduit et pour cause, la soirée commence bien avant 20h ce qui n’est pas trop dans les habitudes locales.
Set court mais plaisant avec une pop remuante avec deux batteries aidant des envolées que ne renieraient pas Arcade Fire, le dernier groupe auquel on aurait pensé avec leur look plus proche de Housse de Racket.
Il faudra écouter leur album ou les revoir hors festival pour se faire une idée plus précise mais l’impression laissée était bonne.
Un peu déçu par Citizens! par contre, dont le disque laisser espérer un concert bien dansant mais qui ne décolle jamais vraiment.
De la pose, des synthés un peu moches, des ficelles un peu voyantes, les groupies sont aux anges mais le tout manque du petit truc qui les différencierait d’autres groupes disparus aussi vite qu’ils aient buzzé.
Deux moments à sauver : une reprise pas trop mauvaise du sublime « Missing » d’Everything But The Girl et puis un « (I’m In Love With Your) Girlfriend » final bien rock’n'roll, le reste laissant franchement sur sa faim.
Les Maccabees proposent heureusement quelque chose de plus consistant.
Ne connaissant aucun de leurs trois albums c’était à la fois une découverte et une bonne surprise.
Une voix sensible qui va parfois loin dans les aigus, un mur de guitares puissantes et une poignée chansons de haute volée.
Sans être totalement bouleversé on comprend l’engouement outre Manche et chez bon nombre de spectateurs.
Public qui boudera un peu ce qui était quand même la tête d’affiche, visiblement moins attendue que les jeunes pousses.
Bon Spiritualized n’a jamais été un groupe facile d’accès mais après trois groupes somme toute classiques c’est vrai que le décalage a pu en dérouter.
Dommage parce que c’était un concert des plus prenants vus cette année, que l’on soit novice ou accro (à l’instar d’artistes locaux croisés comme Moondawn et Oh! Tiger Mountain, conquis).
Jason Pierce assis et ne s’adressant jamais au public, le groupe aussi appliqué qu’austère, les voluptueuses choristes très en retrait, mis à part ces visuels psychés projetés, c’est très sobre visuellement.
Mais coté son par contre, dès les premières notes l’envoûtement est total, que ce soient pour les morceaux électriques et les ballades crépusculaires, tout est absolument parfait.
Entre les montées vertigineuses et l’ambiance planante des derniers titres, c’est une de ces moments pas évidents à retranscrire après coup mais qu’on oubliera pas de sitôt.