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Dans le cadre des matchs de la rentrée littéraire organisés par Price Minister, j'ai reçu ce roman de Laurent Gaudé qui me faisait très envie.
Eh bien, c'est un véritable petit bijou que ce roman polyphonique. Je dois avouer, je l'ai dévoré. Je n'arrivais pas à le lâcher.
Pour seul cortège retrace les moments précédents et suivants la mort d'Alexandre. Les voix puissantes du conquérant, Dryptéis et Ericléops nous mènent au coeur d'un roman au souffle épique.
Alexandre se meurt, il a senti une douleur intense au milieu d'une danse et s'est écroulé. On le voit lutter contre cette fièvre avant de se résigner, d'appeler ses hommes, de les saluer et de s'éteindre.
Dryptéis, fille de Darius, veuve d'un général d'Alexandre, Héphaistion, petite-fille de Sisygambis et jeune mère, retirée dans un temple, est à nouveau projetée dans le temps par Alexandre. Sa mission est d'accompagner Sisygambis afin qu'elle soit la diseuse de mort du héros.
Ericléops revient d'une mission au bout du monde et vient annoncer à Alexandre de nouvelles conquêtes.
Hélas, leur présence auprès d'Alexandre est vaine. Le roi se meurt. Les diadoques se déchirent l'empire et le corps du mort...
Dryptéis et Ericléops, fidèles à sa mémoire et à sa voix, sauvent son corps et son esprit des vautours de Ptolémée et de Perdiccas.
Cette lecture est un véritable enchantement. Certes, son sujet n'est pas des plus joyeux. Mais il est question d'héroïsme, de rêves, de fidélité, de bravoure (là, ça fait péplum mais c'est bien plus que cela). Ce roman peut être dur. Il avance à toute vitesse, comme une tragédie grecque se précipite vers le destin, sous un soleil pesant. Son style est également de toute beauté : rythmé, épique, puissant, magnifique.
Un coup de coeur !
Pour partager mon enthousiasme, sachez que vous pouvez trouver ce livre ici.