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Les gens honnêtes tome 1 et 2 de Jean-Pierre GIBRAT et Christian DURIEUX

Par Lecturissime

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Les auteurs :

Christian DURIEUX : Né à Bruxelles le 18 janvier 1965, Christian Durieux obtient une licence de lettres avant de s'inscrire aux cours de bande dessinée de l'Institut Saint-Luc.
Il réalise une courte biographie d'André Malraux, scénarisée par Luc Dellisse, pour TINTIN REPORTER, en 1989, puis s'associe avec Jean Dufaux pour lancer sa première série, Avel, aux éditions Glénat, dans leur collection "Grafica". Cette saga d'un tueur à la recherche de son destin comptera quatre volumes. Un tel thème exigeait un graphisme froid et raide qu'il maîtrise parfaitement.

Il passe ensuite au Lombard où il entreprend, sur scénarios de Luc Dellisse, la série Foudre. Il adopte cette fois un trait plus en rondeur, mieux acclimaté avec le côté parfois grotesque de ce thriller futuriste. Sur une toile de fond pessimiste et cataclysmique, ce cycle de cinq volumes publiés de 1996 à 1998 ne manque pas d'humour dans les relations entre des personnages s'efforçant de survivre dans un univers qui leur échappe.
Un bref passage aux Humanoïdes Associés aboutit à l'album "Benito Mambo", en 1999, avant qu'il prenne Andréas pour scénariste chez Delcourt et commence la série Mobilis.
Soucieux d'expériences nouvelles, tant au niveau du récit que du graphisme, il est séduit par un projet humoristique de Denis Lapière et s'attaque en 2001 à la série Oscar chez Dupuis. Un tout nouveau registre où il relate d'un trait simplifié et vivant, dynamiquement cocasse, les exploits et affabulations d'un petit garçon pas comme les autres. Un de ses plus vifs plaisirs est de changer régulièrement de technique. (Source : Dupuis)

Né le 17 avril 1954 à Paris, Jean-Pierre Gibrat connaît une enfance banlieusarde sans histoires. Élevé dans une ambiance cégétiste, brillant en histoire, il obtient son bac grâce au Front Populaire et à l'agriculture de l'URSS.

Il se tourne ensuite vers le graphisme publicitaire, puis s'inscrit en Fac d'Arts Plastiques en 1975. Deux ans plus tard, il interrompt ses études pour se lancer sérieusement dans la bande dessinée et publie ses premiers récits complets dans PILOTE.

Sa rencontre avec le scénariste Jackie Berroyer, son aîné de huit ans, va faire naître le petit "Goudard" dans B.D., série d'avatars quotidiens d'un adolescent finement typé qui fréquentera ensuite CHARLIE MENSUEL, puis FLUIDE GLACIAL. Parallèlement, Gibrat multiplie les dessins dans la presse branchée (L'EDJ, LE NOUVEL OBS, etc.) et collabore à L'ORDINATEUR DE POCHE, SCIENCES ET AVENIR, puis à JE BOUQUINE et OKAPI (la série "Médecins sans frontières", sur des scénarios de Guy Vidal, puis Dominique Leguillier).
En 1982, son talent d'évocation de la gent féminine incite Berroyer à lui proposer un personnage de "Parisienne" en vacances à introduire dans PILOTE. Ils décident de réunir Goudard et cette séduisante créature dans la série d'albums que leur ouvrent les éditions Dargaud.
Dessinateur perfectionniste, donc lent, Gibrat aime se surprendre en changeant de sujet pour aborder des domaines où on ne l'attendait guère. En 1985, il accepte de faire vivre dans TÉLÉ-POCHE la chienne Zaza de Dany Saval et Michel Drucker ("L'Empire sous la mer").
Dix ans plus tard, il publie chez Albin Michel une version érotique de "Pinocchia", sur un scénario de Francis Leroi.

L'année suivante, avec Daniel Pecqueur, il mélange onirisme et fantastique dans "Marée basse" pour la collection "Long Courrier" de Dargaud.

Mais c'est dans la prestigieuse collection "Aire Libre" qu'il compose seul un chef-d'oeuvre de nostalgie rurale et de recomposition historique des années d'occupation telles que vécues dans la France profonde : "Le Sursis" emporte de multiples prix et un accueil enthousiaste des lecteurs. Son premier essai d'auteur complet est une réussite totale. Il sera suivi, en 2002, du magnifique "Vol du Corbeau".

Le festival BD de Saint-Malo,"Quai des bulles", a décerné son grand prix 2004 à Jean-Pierre Gibrat ("Le Sursis", "Le Vol du Corbeau").

Jean-Pierre Gibrat s'est vu remettre, le jeudi 26 janvier 2006, le Prix du dessin au Festival d'Angoulême pour le second tome du "Vol du corbeau". (Source : Dupuis)

L’histoire :

Aujourd'hui, Philippe fête son anniversaire. 53 ans, déjà. Sa maison est confortable, ses enfants sont grands, sa mère est bavarde, son nouveau vélo est magnifique. Une belle tranche de vie, dans la simplicité, l'honnêteté. Mais celui qui empoisonne le gâteau, c'est le patron de Philippe quand il lui annonce son licenciement. Victime collatérale de la mondialisation, Philippe coule à pic. Perd tout, même son toit. Mais cette plongée au coeur de lui-même va lui permettre d'ouvrir son regard sur les autres. Les gens honnêtes n'ont rien d'ordinaire.


Chronique de la tragi-comédie du quotidien, Les gens honnêtes marque la rencontre entre deux auteurs réunis par la tendresse qu'ils éprouvent pour leurs personnages. Jean-Pierre Gibrat, au scénario, et Christian Durieux, au dessin, savent faire vibrer à l'unisson la parcelle indicible de la création romanesque: son humanité.

Ce que j’ai aimé :

Les gens honnêtes est un récit optimiste, qui prouve que tout un chacun peut facilement et rapidement toucher le fond et remonter malgré tout vers la lumière en usant de ruse et d’intelligence. Avec des appuis indispensables tels que la famille et les amis, Philippe va rebondir de façon spectaculaire après son licenciement. Le chômage ne sera qu'une étape vers un épanouissement profond lui conférant une liberté bienvenue...

Les personnages sont profondément humains tel que l’ami médecin de Philippe qui accepte de l’héberger dans son petit studio avec le sourire, sans jamais se plaindre, et qui finalement va lui trouver la solution miracle pour l’aider à remonter la pente, mais aussi l’ami libraire hédoniste amoureux du vin et des livres, en passant par les enfants de Philippe…

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Ce que j’ai moins aimé :

Oui c’est un peu facile quelquefois, oui un peu caricatural peut-être, mais cela reste tendre et c’est un petit album de fée qui fait du bien au moral !

Vous aimerez aussi :

Du même auteur : Le vol du corbeau

Autre : les albums de Jean-Claude DENIS

Les gens honnêtes, Gibrat, Durieux, Editions Dupuis, août 2008, 2 tomes, 18 euros le tome.

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