Son nom est partout. Il circule comme un murmure insistant, un cri de fond, une rumeur persistante. C’est la photographe qui semble devoir éclabousser l’avenir de son talent.
C’est peut-être de ses origines australiennes et de Sydney où elle obtient son diplôme des Beaux Arts, qu’Emma Summerton tient cet amour et cette maîtrise de la lumière.
Un penchant thérapeutique pour ses nouveaux concitoyens de Londres. Depuis le début du millénaire, la photographe se démarque par un sens du détail et une mise en scène cinématographique qui a fait le bonheur des publicitaires. Le regard reste sa ligne de fuite favorite. Un lien incassable et impénétrable avec le spectateur.
Sa capacité à basculer de l’onirique flamboyant à un réalisme austère force à ressortir le seul point commun de ses séries : l’esthétique. Mais surtout, pousse toujours plus loin les limites entre artificiel et réel, plongeant notre quotidien dans un excès théâtral et raccrochant le fantasme à une matérialité banale.