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Sandra Kapock

Publié le 01 avril 2008 par Didier T.

Avant que vous ne preniez la lecture de ce qui suit, je tiens à dire, à crier haut et fort, que si toutes ces pensées sombres, amères et peu chrétiennes, envahissent mon esprit c'est à cause de Zal qui m'a appris mille sacrilèges. C'est Zal qu'il faudra donc, en cas de réclamation, blâmer.


Photo Julia Peirone


Vous savez ce que c’est : ce n’est pas parce qu’on ne communique plus avec les gens que leur souvenir n’envahit plus notre esprit.
Alors, cet après-midi, j’ai pensé me « venger », longtemps après.
Une vengeance pathétique et stupide, peu glorieuse et méchante, mais au moins j’aurais fait quelque chose cet après-midi.
Colporter un ragot.
Ecrire un mail en ne mentionnant ni mon nom ni mon prénom. Changer d’identité, me cacher, pour quelques lignes :
- Savez-vous que Sandra Kapock est folle de vous ?
En fait, je suis intimement persuadée que Sandra Kapock est Amoureuse de lui, qu’elle n’en peut plus. Pourquoi ? Pour de mauvaises raisons, je pense, parce qu’il est beau, parce qu’elle est seule et romantique, combinaison parfaite pour tomber Amoureuse de n’importe qui.
Mais Sandra Kapock n’est pas sûre d’elle. Elle a beaucoup de qualités. Elle est intelligente et gentille mais après tant de solitude et si peu d’hommes, elle n’est pas capable de lui dire, sur aucun ton, « Je suis folle de toi ». Moi, je la comprends, ces choses-là ne sont pas simples à dire.
Même si je ressens pour Sandra Kapock une certaine compassion et une certaine solidarité dans la méconnaissance des cerveaux masculins, je n’aime pas Sandra Kapock. Je la trouve mielleuse, sirupeuse, trop sucrée, trop gentille. Alors avouer son secret à mon ennemi ne m’aurait pas posé de gros problèmes moraux. Je dirais même que cela m’aurait été utile. J’aurais fait d’une pierre deux coups. J’aurais mis dans l’embarras mon ennemi (il n’aime ni les ragots ni les femmes amoureuses de lui) et j’aurais éloigné Sandra Kapock de sa target.
Mon ennemi, je le connais assez bien : je sais que Sandra Kapock ne l’intéresse pas. Elle est trop classique, trop gentille, trop sucrée, trop sirupeuse, trop mielleuse. Je ne sais pas s’il sait que Sandra Kapock s’intéresse à lui. Je me demande. Parfois j’ai des doutes. S’il le sait il continuera à lui parler tant qu’elle n’aura pas fait de coming out. La souffrance silencieuse des femmes ne l’émeut pas, peut-être même que cela l’excite. Si elle fait son coming out, ce qu’elle ne fera jamais, devant lui, il prendra ses jambes à son cou.
Alors foutre la merde, cet après-midi, gratuitement, pour le fun, je me serais bien vu faire ça. Evidemment mon ennemi m’aurait envoyée sur les roses « N’importe quoi, pov’ fille ». Mais il n’aurait plus été pareil avec Sandra Kapock, il se serait méfié car bon gré, mal gré, le doute se serait immiscé, j’en suis certaine.Publié par les diablotintines - Une Fille - Mika - Zal - uusulu


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