18 novembre / Teigne

18 novembre Teigne Je terminerai ce passage succinct en revue, par le dernier livre que mon cher et néanmoins petit a bien voulu publier, "Journal d'une teigne", une flaque de sirop dans une mer d'acide. Vendredi 30 juin L'école est finie. L'école, c'est pénible, mais alors les vacances avec les parents, c'est long. Ils n'ont pas compris que si je lis Sartre dans les toilettes, ce n'est pas pour jouer au manège, l'été. En plus maman (je devrais dire mère) choisit ma monture ! Prends la chèvre, là, tu t'accrocheras aux cornes ! Avec mon chapeau de paille affublé d'une paire de cerises, je me dirige les yeux fermés vers le caprin susnommé. Depuis toute petite, je crois que si on ferme les yeux, les autres ne nous voient pas. Je trébuche sur le crocodile, mais je persiste à fermer les yeux ce qui fait que le directeur du manège, me croyant aveugle me guide vers Biquette en m'encourageant. Je sens aux discussions diverses que toutes les attentions se portent sur moi. Depuis ce jour je sais. Je sais que fermer les yeux ne sert à rien. En plus, machinalement, j'ai attrapé le pompon. Maman exulte sur le bord du manège, je n'ai pas eu le temps de le refiler. Papa sent bien que je suis comme dans un pantalon trop court, mais il n'ose rien dire, il aime trop maman. Mais ce soir, il frappe à ma chambre et m'apporte, emballé, un livre. La nausée ! Papa tu es le plus meilleur au monde, je peux lire jusqu'à quelle heure ? Dix heures pas plus tu sais que maman n'aime pas ça, à ton âge tu dois dormir. Oui mon papa, vas-tu rejoindre maman dans sa chambre cette nuit ? Petite impertinente, cela ne te regarde pas ! Extinction des feux à neuf heures, pour la peine ! Je sens que ça vous donne l'envie de lire la suite, alors écrivez à mon éditeur, que je crée le buzz. Ce qui m'étonnerait fort car ce bouquin sera tiré, je pense, à un exemplaire. Et oui, je suis un écrivain maudit. A suivre... demain !

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