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Le Sergent Noir

Publié le 16 novembre 2012 par Olivier Walmacq

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Genre : Western

Année : 1960

Durée : 1h47

L'histoire : Vers la fin du 19 ème siècle, un soldat de couleur s'apprette à ètre jugé pour le meurtre et le viol d'une jeune fille blanche. mais, entre le racisme et la vérité, qui triomphera ?

La Critique De Titi70 :

A la lecture du résumé ci dessus, certains se demanderont peut être le rapport avec le western, mais, rassurez vous, il n'y a pas d'erreur, Le Sergent Noir (Sergent Rutledge en V.O) est bien un western, mais, c'est aussi un film dramatique et même parfois très drôle.

Avec cette oeuvre, John Ford épingle avant tout l'hypocrisie et la bétise humaine à travers un sujet difficile : le racisme.

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Le sergent Braxton Rutleige est un homme respecté et un très bon militaire plusieurs fois décoré. Mais, un jour, il se retrouve accusé d'avoir tuée et violée une jeune fille.

C'est donc devant une cour martial qu'il comparait et se voit défendu par un de ses amis, le Lieutenant Tom Cantrell.

Dés le départ, l'avocat de l'accusation commet une erreur de langage en traitant de "nègre" l'accusé, une erreur révélatrice de l'ensemble de l'état d'ésprit du procès.

Car, tout ceux qui sont venu dans ce tribunal viennent pour voir un noir se faire pendre, notamment la femme du juge, une dame riche et un peu nunuche qui ne se déplace jamais sans sa clique.

A mesure des témoignages, on découvre comment se sont déroulé les évènements, de l'arrivée en gare de Mary Beecher venu retrouver sa famille, à l'arrestation du sergent Rutleige en passant par cette fameuse soirée ou la jeune victime fut assassinée.

Même si certains, comme les jurées, n'osent évoquer la couleur de peau de l'accusé, tout le monde est bien conscient qu'il s'agit de l'élément principale et en particulier Le sergent Rutleige qui reste muré dans le silence, convaincu que les choses sont déjà décidé et que personne ne voudra écouter la parole d'un noir.

 

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Comme je le disais plus haut, le film s'appuie sur une bonne histoire et d'excellents comédiens, mais, aussi, sur des personnages extrêmement fort et des dialogues parfois hilarant, comme dans cette scène ou la femme du président du tribunal est cité comme témoin et raconte un fait. L'avocat général lui demande l'heure exacte, elle réponds avant d'être interrompu par son mari :"Tu n'as jamais eu la notion de l'heure" à quoi elle rétorque :"-il était huit heures à l'horloge que vous m'avez offerte, vous savez, celle que vous avec dérobé après un braquage", autant dire que l'homme est plutôt gêné.

C'est donc un excellent film et un pamphlet très fort contre le genre humain, mais, aussi, une forme d'hommage a l'Amérique de cette époque la et à son armée. Une oeuvre injustement méconnu d'un grand cinéaste et que je vous conseille fortement.

Note : 19/20


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