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Twilight, Chapitre 1 Fascination (Catherine Hardwicke, 2008)

Par Doorama
Twilight, Chapitre 1 Fascination (Catherine Hardwicke, 2008)  Bella vient vivre chez son père dans la petite ville de Fork. Elle est attirée par le bel Edward Cullen, membre d'une famille un peu à l'écart des autres étudiants. L'élu de son coeur s'avère être en fait un vampire. L'amour qui va naître entre les Bella et Edward attirera bien des problèmes à Bella, mais Edward est là, en puissant protecteur...
La rédaction de doorama, grande consommatrice de vampires,  avait envie de sa faire un avis sur le phénomène Twilight. Nous avons donc tenté le grand saut vers le monde magique, merveilleux et torturé des adolescents et avons pris sur nous pour vous ramener ces quelques morceaux de sucre...
Calibré jusque dans ses moindres détails pour les adolescent, ou peut être même serait-il plus juste de dire pour les jeunes adolescentes, nous avons eu bien du mal à visionner Twilight en le maintenant dans sa cible marketing. Hors cible, la rédaction l'est certainement, c'est sans doute pour cela que Twilight nous a fermé les portes de son monde. Mais alors pourquoi des films comme destiné à un public encore plus jeune, comme des Schreck, Babe ou certains blockbuster nous ont diverti et pas Twilight ? Parce que Twilight ne supporte qu'une lecture exclusivement adolescente, nous laissant, tels des vampires non invités, sur son seuil de son univers et nous donnant l'affreuse impression de passer pour de vieux cons réacs, accrocs aux scènes de cul déviantes d'un True Blood, tels d'affreux pervers blasés. Les livres qui ont inspiré True Blood précèdent d'ailleurs ceux qui ont inspiré Twilight... mais bon, on dit ça, on dit rien nous... !
On imagine sans peine que le public visé se sente en adéquation avec Twilight. Les adultes sont quasi absents de Twilight, réduits à de simples pourvoyeurs de foyer ou de solutions d'urgences, et cantonnés à faire fonctionner comme par magie le monde dans lequel ils vivent leurs aventures. Bien sûr, ce monde parallèle des adultes est désespérément incapable de comprendre la complexité du monde dans lequel ils vivent... Le monde de Twilight est un monde où l'on reconnaît l'amour à la beauté des traits du visage, il est un monde ou ils sont libres de leurs choix afin d'aller à la rencontre de leur idéal de bonheur. Quand à cet idéal de bonheur, malgré le coté rebelle de notre jeunesse insouciante, il se résume à la sécurité des bras qui vous entoure et à la force du sentiment : plutôt "tradi" en fait. Twilight est un film sur mesure pour eux, un film qui place les valeurs superficielles et éphémères au sommet de leurs préoccupation quotidiennes et qui redonne à la valeur Amour ses lettres de noblesses, celles des contes de fées.
Difficiles donc pour un adulte d'embrasser ce monde de bisounours, d'autant plus que pour se détacher de la vraie vie (notre société de tous les jours, trop difficile à dompter)  Twilight emballe ses sentiments dans une idéalisation presque extrême : ce que nous ne pouvons interpréter autrement que comme de la mièvrerie ou un sentimentalisme sublimé. On comprend l’engouement de nos jeunes ados pour cette étude étude sociologique si précise de leurs us et coutumes. Twilight est un divertissement idéal, répondant parfaitement à leur vision du monde et du bien et du mal. C'est exactement ce qui blesse pour la rédaction de doorama. Twilight est parfaitement étanche à toute infiltration de véritables problématiques, il ne laisse pénétrer en son sein qu'une reformulation simplifiée de ceux-ci. Même l'effrayante nuit en est gommée, on lui préfèrera le le jour, bien moins anxiogène... En parfait petit soldat de notre hyper consommation, il livre à son public le rêve qu'il attend.
Divertissement idéal et sur mesure, il peut paraître absurde de tirer dessus. Mais au delà de la réussite certaine du "moment de récréation" qu'il propose, il est à nos yeux un autre exemple de ces produits qui déforment les réalités, déplacent les valeurs, et qui au lieu de créer une parenthèse de détente, simple et inoffensive déconnexion temporaire, fausse la relation au monde. Twilight Chapitre 1 Fascination amuse et fait rêver nos ados. Nous, adultes, à la rédaction, on considère qu'il contribue davantage à brouiller la frontière entre réel et fiction, tout comme la télé-réalite... Et nous sommes d'autant plus réticents qu'une fois de plus, c'est sous de bien inoffensives allures, sous couvert de divertissement, que le loup avance déguisé en agneau. On pousse un peu, c'est vrai, mais on est mal à l'aise dans ce monde des bisounours... Et nous qui  croyions encore, naïvement, que les contes de fées, ça n'existait pas... Fous que nous sommes !
Twilight, Chapitre 1 Fascination (Catherine Hardwicke, 2008)

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