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En Arabie saoudite, le e-commerce n'attire pas encore les foules

Publié le 21 novembre 2012 par Pnordey @latelier
Arabie Saoudite e-commerce

Le deuxième pays le plus vaste de la péninsule Arabique n'accorderait pas une grande valeur au commerce en ligne. Son adoption serait progressive, mais lente par rapport à celles des pays développés ou en voie développement.

Si l'Arabie Saoudite possède le plus grand et le plus rapide marché des technologies de l'information et de la communication des pays arabes en termes de croissance, les activités de e-commerce ne progresseraient toutefois pas à la même vitesse. Actuellement, 9 % des entreprises saoudiennes seraient impliquées dans le e-commerce, principalement des moyennes et grandes entreprises du secteur manufacturier. Pour comprendre les raisons de cette croissance à deux vitesses, des chercheurs ont réalisé une étude* qui donne une vision des facteurs positifs et négatifs au développement de l'activité. Les résultats montreraient une méfiance des consommateurs vis-à-vis du commerce en ligne, ainsi qu'une absence de régulation et un manque de soutien de la part du gouvernement. Les chercheurs proposent un modèle pour encourager l'e-commerce dans le pays.

Instaurer un environnement de confiance

Pour promouvoir un climat de confiance entre les consommateurs et les marques, l'étude suggère de proposer un paiement sécurisé spécifique autre que la carte de crédit qui serait faiblement adoptée, de clarifier les règles du marché, de renforcer les infrastructures pour la livraison, d'assurer la protection du consommateur et d'avoir une autorité régulatrice. En effet, côté consommateur, les principaux obstacles au passage à l'acte d'achat en ligne seraient liés à un manque de confiance, à une absence de cadre légal clair et des connaissances IT insuffisantes des consommateurs et des marques. Ainsi, près de 54 % des consommateurs du pays ne seraient pas à l'aise à l'idée d'acheter sans contrôle physique, 52,4 % se braqueraient à cause d'un manque de régulation et 44,7 % d'entre eux manqueraient d'expérience pour acheter sur Internet. Le modèle idéal serait d'avoir un magasin physique en complément d'un magasin en ligne pour 62,4 % des consommateurs, mais également un contrôle provenant du gouvernement.

Le rôle essentiel du gouvernement

Ce point est d'ailleurs présenté dans une autre étude** des mêmes auteurs comme l'un des facteurs déterminants à la croissance du e-commerce en Arabie Saoudite, cela pour fixer les règles pour protéger les droits de toutes les parties impliquées lors d'une transaction électronique. Côté marque, le facteur culturel serait un obstacle car les habitudes de consommation en ligne des consommateurs ne seraient pas encore intégrées dans les mœurs pour 42,6 % des distributeurs. Pour plus d'un tiers d'entre eux, le manque de cadre légal spécifique au e-commerce empêcherait le développement du secteur. Selon l'étude, plus de 58 % des marques saoudiennes pensent que l'utilisation d'un système de paiement sécurisé en ligne pourrait favoriser la vente électronique. Mais le gouvernement a aussi son rôle de soutien et d'assistance à jouer pour 53,1% d'entre elles.

*King Abdulaziz University (Kingdom of Saudi Arabia), Griffith University (Australia), King Faisal University (Kingdom of Saudi Arabia), A conceptual Framework for the Promotion of trusted online retailing environment in Saudi Arabia
** R. AlGhamdi, S. Drew, S. Alkhalaf, World Academy of Science, Engineering and Technology, Government initiatives: The missing key for E-commerce growth in KSA


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