
Tout au fond, en deçà de mes pensées,Dans le noir de ce qui n’est ni vécu, ni touché,De ce qui n’est qu’effleuré, qu’imaginé,De ce qui n’est que fantasme, que refoulé,Parfois j’ai joué de l’idée de le faire,J’ai senti sur ma peau les plaies de mes rêves,J’ai été l’esclave de ce qui n’était pas.
Alors des touches de ce clavier, des lettres de cet écran,Du jeu de ces phrases, de l’enchaînement de ces lignes,J’ai fait les liens qui ne m’ont pas attaché,Les coups que mon corps n’a pas endurés,Les humiliations que mon esprit n’a pas ressenties,Et j’ai pu continuer, intact et protégé.