Magazine Bd & dessins

Le cinoche à Jules-Miller's Crossing

Par Jules

miller

Tout le monde aime le cinéma des frères Coen. Du moins tout le monde devrait. En trente ans de carrières les frangins se sont crée une sacrée filmographie. La recette est presque toujours la même, derrière un hommage au film de genre (polar, comédie…) se cache en réalité des histoires aux multiples degrés de lecture, parsemées de questionnements historiques et sociologiques voir quasi métaphysiques. Il ne reste plus qu’a saupoudrer le tout d’une bonne dose d’humour noir pour faire passer la pilule.

Une autre constance chez eux est leur soucis de qualité, en effet ils ont su au fil des années s’entourer des meilleurs collaborateurs possibles pour mettre en image et en sons leurs histoires tordus. Du coup chez les Coen, vu le degré d’exigence de leur cinéma, il est difficile de préférer tel film plutôt qu’un autre.

Miller’s crossing traduit parfaitement tout ce que je viens de dire. Situé dans les années 20 il traite de la guerre des gangs dans l’Amérique de la prohibition. L’intrigue, irracontable est tortueuse à souhait nous offre une belle galerie de personnages tous plus fascinant les uns que les autres. Les Coen rendent hommage à la fois aux auteurs de polar américains (Hammett, Chandler) et au cinéma de l’âge d’or des années 40/50, voir 70 avec la première scène du film qui est une succulente parodie du Parrain. Les dialogues sont parfait les acteurs aussi. Gabriel Byrne à la classe internationale et fait un très bon Bogart. La photo du film est signé par Barry Sonnenfeld, pas encore réalisateur à l'époque.

Les Coen s’autorisent à peu près tout. Du polar le plus noir en passant par le drame shakespearien, le film reste tordant car traversé par de purs moments de franche rigolade ou de violence bien sanguinolente. (Voir la vidéo plus bas de la fameuse scène « à la Thomson ») Pas étonnant que leur vieux copain Sam Raimi fasse une apparition. Néanmoins ces moments loufoques ne brisent jamais la cohérence du film, Miller’s crossing reste avant tout profondément mélancolique et respectueux du genre. Un kaléidoscope de tout ce qui fait la culture des Coen et de tout ce qu’on aime chez eux.


Miller's Crossing - Le Roi de la Thompson par O-kazou


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Jules 544 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte