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L’Histoire vue par les femmes ne se résume-t-elle qu’à des Secrets d’alcôve?

Par Litterature_et_chocolat @HeleneChoco

Ou quand l’essentiel manque à la compréhension d’un livre.

L’Histoire vue par les femmes ne se résume-t-elle qu’à des Secrets d’alcôve?
« Derrière chaque grand homme, une femme »: belle perspective de lecture qu’offrait, en théorie, ce premier roman de Carmen Domingo! C’est en effet à travers les épouses de trois personnages clés que Secrets d’alcôve aborde l’Espagne des années 1930 et l’accession de Franco au pouvoir. Pour qui n’est pas adepte des pensum historiques (je garde un long et ennuyeux souvenir du Louis XI de Paul Murray Kendall), c’est l’occasion de se familiariser avec cette période à travers une vision décalée des événements qui laisse présager de succulentes intrigues. On s’attend à un roman historique, on se retrouve avec un roman de gare. Déception.

Le principal intérêt de ce livre était a priori d’offrir le point de vue de ces femmes qui agissent dans l’ombre, et de comprendre leur influence sur des événements historiques majeurs. Or, le lecteur qui ne possède pas de connaissances préalables de la période qui précède la guerre civile espagnole se retrouve face à un roman sans saveur, sans intérêt. Pour ne pas dire des « histoires de bonnes femmes ». Le contexte historique est extraordinairement absent. C’est presque une prouesse de l’auteur que d’avoir pu et su à ce point s’en affranchir.

Quel intérêt recèle la vie des épouses de trois grands hommes dont, reconnaissons-le toute honte bue, le lecteur novice en histoire espagnole n’a jamais entendu parler- tout du moins en qui concerne deux d’entre eux? Car même Franco ne se laisse pas reconnaître si facilement. Alors que vous dire de José Antonia Primo de Rivera ou d’Onésimo Redondo…

A défaut d’un roman historique, Carmen Domingo aurait pu écrire un roman classique. Mais l’auteur n’a pas suivi les codes traditionnels du roman: dépeindre les personnages, leur conférer une consistance, situer géographiquement et temporellement l’intrigue, … On se retrouve avec des personnages inintéressants et fades, une série d’événement obscurs et une trame à laquelle on peine à se raccrocher. On referme ce livre au bout d’une centaine de pages, ce premier roman est un échec.

D’ailleurs, aviez-vous entendu parler de Secrets d’alcôve, paru en avril 2011?

JE VOUS LE CONSEILLE SI…

… avez déjà des connaissances sur l’histoire espagnole du début du XXè siècle. A défaut, et si vraiment vous souhaitiez lire ce livre, un petit tour sur Wikipédia s’impose.

VOUS AIMEREZ PEUT-ÊTRE :

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American Darling,
de Russell Banks
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Elle s’appelait Sarah,
de Tatiana de Rosnay….

Un réel talent pour situer une intrigue
dans un contexte historique fascinant Une belle réussite!

L’Histoire vue par les femmes ne se résume-t-elle qu’à des Secrets d’alcôve?

Merci à la Librairie Dialogue
pour l’organisation de ses
Dialogues croisés!


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