Les sessions urbaines #5 - Emmanuel Petit

Emmanuel est professeur d'Arts Plastiques. Avant de se lancer dans la réalisation de pochoirs, il a travaillé pendant une quinzaine d'années le dessin et les trompe l'oeil aux pastels secs et crayons de couleurs.
Après une période d'arrêt total du dessin, il utilise le pochoir en mars 2011 pour le 140ème anniversaire  de la Commune le 18/03/2011 et le 31/05/2011 pour la commémoration de la "Semaine sanglante".
Une autre date importante pour lui, le 19/03/2011 où il se retrouve dans les rues parisiennes et colle en mémoire des 90 ans de son père, Luc Haruo Petit, militant syndicaliste.
Ce thème particulier de la Commune, il le tient de ses longues heures de discussions avec son père.
Depuis, il puise dans le pochoir, sous le pseudonyme de Happy Fingers, des thèmes qui stimulent sa production où l'esthétisme soutient le message véhiculé et vice-versa. Il compose et crée en réaction à des thèmes d'actualité comme la question du gaz de schiste, le drame de Fukushima ...
Durant l'année écoulée, il fait la connaissance de plusieurs pochoiristes dont Spray YARPS qui lui demande de participer à l'exposition collective intitulée Dirty Harry Voli en août 2012 à la galerie 59 rue de Rivoli.
Il passera alors trois semaines à travailler sans relâche pour présenter son histoire d'Andy Warhol : "Le pochoir est la sérigraphie du pauvre et Handy Warworld, l'artiste de la Jette-set".
Cette contrainte dans le temps a engendré un moteur créatif, un stimulus pour se lancer et dans la création mais également dans la scénographie ("Electric wheelchair", "Marceline" notamment).
Emmanuel est riche de mots, de penseurs tels que Bakounine, Diderot, d'artistes comme Vermeer, Bacon, de musique, celle de Frank Zappa, de Robert Wyatt, d'Albert Marcoeur ...
Il collectionne les boîtes en fer, tout ce qui est émaillé, les anciens poêles à pétrole. Il a tendance à vouloir tout garder, s'ensuit une accumulation qui égaye les murs de son atelier.
* Emmanuel, qu'évoque pour toi le mot "TRANSMISSION" ?

** Emmanuel, si je te dis "JOLLY ROGER" ?

*** Maintenant ... Tu vas penser à un souvenir personnel, rentrer en dedans de toi.

Et Emmanuel s'est retrouvé dans cette salle de cinéma avec son père : "Il était une fois la Révolution".
Merci à toi.