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Critique Ciné : End of Watch, embarqué jusqu'au bout de la nuit...

Publié le 24 novembre 2012 par Delromainzika @cabreakingnews

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End of Watch // De David Ayer. Avec Jake Gyllenhaal, Michael Pena et America Ferrara.


David Ayer, après le décevant Au bout de la nuit (2008, dont le scénario était globalement bâclé mais qu'il n'a pas signé) mais l'agréablement bon Bad Times (2005) était de retour derrière la caméra et l'écriture du scénario pour End of Watch. Alors que celui ci aurait pu être beaucoup trop passe partout, il nous plonge dans l'univers de la police comme jamais un film n'avait réussi à le faire auparavant. Très proche de ce que peut faire SouthLAnd à la télévision américaine, End of Watch est une plongée à la fois colérique de par l'action que le film enchaîne, mais aussi touchante et drôle de par la très bonne humeur qui se dégage du tandem Jake Gyllenhaal et Michael Pena. Je ne m'attendais pas à autant aimer l'association des deux acteurs et pourtant elle est parfaite. On ne pouvait pas rêver mieux. Mais la véritable force de End of Watch c'est de nous plonger de façon réaliste dans un univers où tout le monde peut perdre son sang froid ou encore perdre la vie. Il n'y a pas de héros, juste des hommes.
Chaque jour, Brian Taylor et Mike Zavala, jeunes officiers de police, patrouillent dans les rues les plus dangereuses de Los Angeles. À travers les images filmées sur le vif, on découvre leur quotidien sous un angle jamais vu. Du danger partagé qui forge la fraternité à la peur et aux montées d’adrénaline, c’est une fascinante plongée au cœur de leur vie et d’un quartier, une histoire puissante sur l’amitié, la famille, l’honneur et le courage.
Le scénariste de Training Day, David Ayer, prouve encore une fois qu'il sait comment parler de l'univers de la police. Créateur de la franchise des Fast and Furious (dont il a signé le premier script) il sait aussi gérer tout ce qui est plus épileptique et donc toutes les scènes d'action. Le récit de End of Watch est surtout très bien ficelé et parvient, du début à la fin, à nous tenir en haleine. On passe par plusieurs états durant le film mais jamais il ne parvient à décevoir ou encore ennuyer. Un vrai hommage réussi aux agents de la LAPD qui permet aussi de voir que derrière les palmiers de Los Angeles il y a une vie dans des quartiers sensibles qui n'est pas toute rose. Autant de scènes qui parviennent à choquer le spectateur (notamment cette découverte de corps) que de scènes qui touchent (la mort encore une fois). David Ayer signe un vrai polar noir qui ne flanche jamais dans les facilités. Car le but était clairement de nous raconter que la vie de flic n'est pas qu'héroïsme. Elle est aussi une vie très dangereuse.
Jake Gyllenhaal et Michael Pena sont d'excellents choix. Je retiens surtout Michael Pena étrangement parmi les deux, celui que j'ai trouvé le plus touchant et le plus proche de l'idée que je pouvais me faire de cette police là. SouthLAnd, une série américaine racontant elle aussi les aventures des officiers de la LAPD du point de vue de la caméra embarquée, a surement inspiré David Ayer pour son End of Watch. Mais qu'importe, le plaisir est partagé malgré le côté copie qu'il y a. Sans compter que End of Watch peut se permettre beaucoup plus de choses que la télévision ne semble le vouloir. Un choix éditorial intéressant qui ne laisse pas de marbre. Il est certain que End of Watch restera parmi les meilleures surprises cinématographiques de l'année 2012. De celles que l'on n'attendait pas et qui pourtant glacent le spectateur au fond de son fauteuil sans avoir le temps de dire ouf.
Note : 9.5/10. En bref, une ode parfaite aux hommes de la LAPD. Réaliste, soigné et très bien ficelé, le film bénéficie d'un travail d'orfèvre sur tous les plans. Une très belle surprise américaine.


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