27 novembre Fabrice fut décapité puis éjecté Sur la route du retour, j'étais copilote, je lui conseillai de prendre les venelles de campagne, nous avions le temps, nous avions un peu bu au cocktail de clôture. Il faisait beau, il décapota, il était très fier de son toit ouvrant électrique. Je repérai discrètement la manette. Quelques kilomètres plus loin il se félicitait de sa couverture, rase campagne limousine. Il suffit de dire limousine pour évoquer le désert. Musique à fond il n'entendit pas lorsque je défis sa ceinture, il roulait un royal quatre-vingts. J'embrayai la fermeture de la capote, quatre-vingts kilomètres à l'heure suffisaient pour qu'advienne une prise d'air terrible : pas de ceinture, Fabrice fut décapité puis éjecté. La bagnole stoppa contre un arbre : la thèse de l'accident fut imparable, j'eus moi-même le bras cassé, le gauche je ne pus écrire durant quelques mois. Et mon bouquin à l'horrible couverture fut vendu jusqu'au dernier… A suivre... demain !
© Black-out