Résumé : Que faire lorsque la femme de votre vie décide de vous quitter parce qu’elle vous aime ?
Comment sauver le couple de ses parents quand on a huit ans ?
Une fille à la dérive peut-elle devenir une fée parce qu’un petit garçon a décidé de croire en elle ?
Avec la force, l’humour et le style qui ont fait le succès de tous ses romans, Didier van Cauwelaert, prix Goncourt pour Un aller simple, nous montre une fois encore comment le quotidien le plus cruel peut basculer dans le merveilleux, et la détresse ouvrir le chemin d’une seconde vie.
Avis : Ce livre m’a été offert lors d’un SWAP et ce fut une très bonne surprise, puisque je l’ai beaucoup aimé. Moi et ma sale manie de lire les résumés et de les oublier aussitôt je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, surtout avec un titre pareil. Je ne pensais pas à ça. Une histoire d’amour et de rupture, un mari prêt à tout pour récupérer sa femme, un deuxième papa qui aime le fils d’un autre comme si c’était le sien tout en acceptant le fantôme du vrai père, un type un peu loufoque qui a eut un père un peu loufoque (mais une mère pas très drôle), et voilà donc un personnage que j’ai adoré. Il est le narrateur (l’un des deux narrateurs en tout cas) et il est vraiment excellent, sa façon de voir les choses m’a beaucoup plu, au début il m’a beaucoup fait rire avec le coup de la limousine. C’est un homme qui a gardé un peu son âme d’enfant, et sa façon d’être avec Raoul son fils adoptif j’ai juste adoré. Je l’ai aussi trouvé adorable avec sa femme (même si cette dernière m’énervait à mort).
Le deuxième narrateur est une narratrice, le premier chapitre où elle apparaît je n’ai pas trop compris la coupure dans l’histoire, puis petit à petit cette caissière qui s’appelle César entretient un lien avec avec Nicolas (le narrateur numéro un) et on en apprend plus sur elle, sur sa vie. C’est un personnage hyper touchant que j’ai beaucoup aimé, qui semble un peu endormi tout du long et qui fini par ‘se réveiller’ et c’est vraiment super.
J’ai aussi adoré l’histoire des fées que Nicolas raconte à Raoul (son fils), c’était vraiment trop mignon et attachant. J’ai aimé comment ce père s’attachait à la magie et aux rêves, et surtout comment il ne voulait pas que son fils vive dans la désilusion.
Bref en fait la seule chose que je n’ai finalement pas aimé dans ce livre c’est Ingrid, la femme de Nicolas. Le « je te quitte parce que je t’aime » m’a bien saoulé, et même si on comprends mieux sa raison à la fin, je l’ai trouvé quand même assez lâche et énervante, surtout quand on voit comme son mari l’aime (et surtout en fait le « mais je t’aime mais je te quitte » ça m’agace moi). Enfin je n’aime pas non plus le patron de César, un porc ! J’ai détesté ses collègues aussi, des vraies connes ! Les réactions des gens m’ont parfois fait frisonner, pas mal de choses sont remises en question, comme l’indifférence que les gens peuvent avoir face à certaines situations, comme les gens qui ont le pouvoir sont parfois des salops finis, comme il arrive que des hommes traitent des femmes (et vice versa). C’est touchant mais ça bouleverse aussi je trouve.
En plus ce livre est vraiment super bien écrit, il se lit vite, et on se retrouve vraiment touché par l’histoire de ces deux personnages. Par celle de Raoul. Par celle du père de Nicolas. Ou du grand-père de César. Voilà, je l’ai dévoré, la fin est très belle, et plutôt mignonne et drôle.
Phrase post-itée :
« Il paraît qu’ils ont un nom pour cela, en France, et même une loi : harcèlement sexuel. Mais ils ont aussi le chômage, alors les filles se taisent. » Cette phrase m’a retourné parce que ça montre à quel point la victime est prisonnière, même avec des lois censés la protéger.
3 plus :
- César, Nicolas, Raoul, trois personnages tellement attachants. Sans parler de l’histoire du papa de Nicolas. Ou bien même de son ancien patron.
- L’histoire qui n’est sans doute qu’une histoire de séparation au début, et qui nous entraînes dans pleins de choses, et surtout une histoire de fée.
- J’adore la couverture de livre de poche. Et j’ai adoré la fin (l’un et l’autre n’ayant rien à voir l’un avec l’autre).
2 moins :
- Ingrid est un peu saoulante. J’ai eu envie de cogner le patron de César tout du long.
- L’indifférence des gens me retournent l’estomac