Populaire et réussi

Tout se passe en 1958. Rose Pamphyle quitte son trou normand, petit patelin dans lequel son futur est tracé : Tenir le bazar de son bourru de père et épouser le fils du garagiste. Elle décide donc de partir pour la ville et la vie moderne. À Lisieux donc. Elle y rencontre Louis Echard, assureur de son état, et charmant en diable. Notre petite est maladroite mais qu’importe elle est embauchée : elle a de l’or dans les doigts. La vitesse vertigineuse avec laquelle elle utilise la machine à écrire laisse pantois Louis. Si bien qu’il l’entraîne pour les championnats de France de vitesse dactylographique.

Un synopsis qu’il serait facile de recopier rapidement avec une machine à écrire tellement il ne repose sur rien. Mais pourtant tout le charme de Populaire vient de sa simplicité. Véritable petit plaisir de fin d’année, nul doute qu’il sera populaire auprès des familles en ces périodes de fêtes. Mais d’où vient le charme sinon de l’histoire de départ ? Des acteurs principalement. Romain Duris qui danse ça ne se refuse pas, Romain Duris habillé à la mode des années 50 c’est classe. Les sentiments qu’il freine et son passé de résistant apportent un peu de carrure à son personnage de faux machiste, de faux dur. Ensuite Déborah François est tout simplement à croquer. Mignonne petite normande qui débarque à Paris pour un championnat, elle est également parfois femme fatale Hitchockienne dans une scène torride de chambre d’hôtel.

Romain Duris a donc le nez pour choisir ses rôles dans les comédies romantiques françaises. L’attrait des 50′s et la bande originale rétro d’Emmanuel d’Orlando ajouteront au plaisir du tout. Les seconds rôles sont sympathiques, la fin est prévisible mais qu’importe, le but de Populaire est d’être populaire. Et je crois bien que le pari est gagné. Populaire c’est un bonbon d’antan à croquer et à savourer sans modération.