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Le cinéma israélien à la lettre

Par Mickabenda @judaicine
Capture d’écran 2012-11-29 à 22.24.40

Avec son Dictionnaire du cinéma israélien sorti aux éditions Cosmopole, Hélène Schoumann propose une balade amoureuse et subjective du 7e art venant de Tel-Aviv. Judaïciné est parti à sa rencontre.

Judaïciné :
Comment avez-vous eu l’idée d’écrire ce livre ?

Hélène Schoumann :
J’ai constaté au fur et à mesure que la popularité du cinéma israélien grandissait qu’il n’existait aucun ouvrage « grand public » sur le sujet. J’avais envie de faire un beau livre rempli de photos de films, d’acteurs que l’on garde et que l’on feuillette au fil de ses émotions. J’avais acquis un certain savoir sur le sujet de par ma fonction de journaliste et de Présidente du festival du film à Paris. J’ai eu la chance d’avoir pour amie Perry Kafri l’agente de toutes les stars qui pendant des années m’a amené sur les plateaux de tournage, mais aussi chez les acteurs avec lesquels je suis devenue amie. Que ce soit Ronit Elkabetz, Moshe Ivguy, Moni Moshonov et d’autres, j’avais tissé un lien avec tous ces gens, ainsi que des metteurs en scène dont j’ai suivi le travail. Comme un peintre, j’avais envie de les dessiner avec ma plume,mais tout est passé avec le cœur. C’est un dictionnaire amoureux,une manière de leur montrer mon amour, ma fidélité et l’attachement que j’ai au pays.

Judaïciné :
Quels sont vos coups de cœur parmi les metteurs en scène ?

Hélène Schoumann :
Pour l’ancienne génération j’adore Avi Nesher qui a réalisé en 1976 un film phare sous forme de comédie musicale : La troupe et bien sûr Au bout du monde à gauche qui a été distribué en France. Michal Bat Adam, pour cette beauté si « Sabra » et ses films à la mémoire si fracturée comme Aya. J’aime aussi son mari Moshe Mizrahi, Rosa je t’aime pour le passé et son dernier film Weekend en Galilée inspiré par la pièce de Tchekhov Oncle Vania qui est absolument génial.

Pour les jeunes générations, je citerai Nadav Lapid qui a bluffé toutes les critiques avec le Policeman et Raphaël Nadjari avec ce ton d’auteur que l’on trouve dans des réalisations comme Avanim. Eytan Fox bien sûr, avec Tu marcheras sur l’eau Joseph Cedar dont tous les films retiennent l’attention comme Beaufort. Étrangement je suis plus mitigée sur les « coups » qui ont eu un grand succès en France tel que La visite de la fanfare, Lebanon, je ne trouve que ce soit les meilleurs et je regrette que certains cinéastes comme Eitan Green ou Joseph Pichhardze ne soit pas plus connus en France. Je tirerai quand même un coup de chapeau à Amos Gitaï que j’aime…

Judaïciné :
À quoi attribuez-vous le talent des gens du cinéma israélien ?

Hélène Schoumann :
Aux écoles ; il y en a 17 en Israël. Pour un petit pays comme ça, c’est un chiffre énorme ! Ce savoir à l’image du judaïsme, et qui repose sur la transmission, donne le meilleur savoir et forme tous les corps de métiers de la profession.

Judaïciné :
Quels vœux formez-vous pour le cinéma israélien ?

Hélène Schoumann :
Qu’il continue à grandir et à avoir autant de prix dans tous les festivals internationaux.

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