Magazine Cinéma

Critique Ciné : Blackbird, thriller venant du froid...

Par Delromainzika @cabreakingnews

20246730.jpg

Blackbird (Deadfall) // de Stefan Ruzowitzky. Avec Eric Bana, Olivia Wilde et Charlie Hunnam.


Le réalisateur de l'oscarisé Les Faussaires (2007) et accessoirement de la franchise Anatomie (films d'horreur) plutôt réussie est de retour avec Blackbird (ou Deadfall en VO), un film aux allures de thriller campagnard américain, brut de décoffrage, touchant et surtout froid et soigné. Le petit Zach Dean (qui signe ici son premier long métrage) ne s'en sort pas trop mal avec le script de Blackbird que j'ai trouvé assez correct dans son ensemble. Tout n'est pas parfait et bien évidemment la mise en place au début du film ronronne un peu, ou encore au milieu du film où l'accent est mis sur le sentimentalisme (et c'est un choix qui m'a laissé dubitatif). Stefan Ruzowtizky signe cependant un film agréablement bon dans le sens où il nous plonge dans un univers certes classique et déjà vu mais captivant de part sa froideur et la performance de ses acteurs. Je tiens avant tout à saluer Charlie Hunnam (Jax dans Sons of Anarchy) qui signe ici une bien jolie prestation pendant qu'Eric Bana, le grand méchant de l'histoire fait du Bana.
Addison et sa sœur Liza sont en fuite après un casse qui a mal tourné. Suite à un accident de voiture, ils se séparent pour rejoindre la frontière canadienne alors qu’une tempête de neige se prépare. Addison sème la terreur sur son passage, pendant que Liza rencontre Jay, un ex-boxeur en route pour fêter Thanksgiving chez ses parents. Le chemin des deux fugitifs ne va pas tarder à se croiser…
Le problème de ce film reste cependant la mise en place de son histoire. Tout n'est pas très cohérent par moment et l'ensemble apparait parfois assez vagabond. On ne sait pas trop ce que Blackbird veut nous raconter, ni de quelle manière. Du coup on se laisse porter par l'histoire. Quelques bonnes scènes d'action restent captivantes et nous offrent alors un divertissement assez honorable. Le but de Blackbird n'était surement pas de nous en mettre plein la vue mais plutôt de nous faire réfléchir sur la nature humaine. On en oublie alors presque de parler du passé d'Addison et de Liza. Les deux personnages, incarnés respectivement par  Eric Bana et Olivia Wilde (House, Cowboy et Aliens) vivent au jour le jour dans ce film pendant que l'on s'intéresse de plus près à l'historie familiale de Jay, incarné par Charlie Hunnam. Blackbird ressemble donc à une sorte de western moderne, un peu à l'instar de ce que peut nous offrir Longmire ou Justified en télévision mais avec un univers glacial.
Cet univers froid participe d'ailleurs à l'addiction du spectateur. C'est en tout cas de cette manière que je l'ai ressenti. Du coup Stefan Ruzowitzky ne se prend pas vraiment la tête et nous plonge dans cet univers avec beaucoup de simplicité. Sans fioritures aucune Blackbird s'en sort honorablement. Finalement, pour un film que j'étais presque certain au fond de moi de ne pas apprécier je suis content de voir qu'il y a quelque chose de réussi. Je suis cependant plus réservé vis à vis d'Olivia Wilde que j'ai trouvé assez moyenne dans le film. Disons que sa place n'est pas totalement définie et qu'elle joue entre deux chaises (celle d'Eric Bana et celle de Charlie Hunnam). Un choix qui aurait pu être plus intéressant si seulement elle était plus de la trempe d'une femme fatale que d'une femme fragile.
Note : 5.5/10. En bref, un honorable thriller glacial et s'imprégnant de son univers aisément. Quelques erreurs de jugement ne lui permette pas d'exploser aux yeux du spectateur.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Delromainzika 18158 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines