D’Alexandre Astier, ce qui nous vient immédiatement en tête c’est la série à succès qu’il a créé, Kaamelott.
Ce qu’on sait moins, c’est grâce à ces études, il est également un grand musicien, chose qu’il a aisément prouvé dans Que ma joie demeure !, spectacle qu’il a joué l’année dernière à Lyon, puis au Théâtre du Rond-Point à Paris.
Si je vous en parle aujourd’hui, c’est parce que le support DVD vient de sortir et que je ne saurais trop vous conseiller de vous précipiter dessus. Le comédien, seul en scène, se glisse dans la peau du grand compositeur Jean Sébastien Bach. Ce dernier doit donner un cours de musique, à contre coeur mais on ne le lui laisse pas le choix, lors d’une journée porte ouverte au Palais.
Le voilà donc à devoir s’adresser à un parterre de « gens du peuple » qu’il méprise royalement et qui ne comprennent pas un mot de ce que le maitre leur raconte. Il faut dire qu’il n’y met pas du sien non plus et qu’il parle vite sans expliquer les nombreux termes techniques.
Au premier abord cela peut faire peur pour entrer dans le spectacle, mais pas du tout. Alexandre Astier interprète Bach avec tout ce qu’on aime chez lui, son côté pince-sans-rire, sa diction, ses grimaces et son phrasé qui fait qu’on ne sait jamais s’il improvise parfois ou non. On y parle musique classique, certes, mais on rigole beaucoup aussi.
Il fallait oser proposer ce type de spectacle humoristique, mais aussi très émouvant par moment, sur un compositeur baroque, Alexandre Astier là- fait pour notre plus grand bonheur. Et la cerise sur le gâteau, c’est de l’entendre jouer comme un chef du clavecin et de la viole de gambe.
Pour porter l’écriture et le jeu du comédien, Jean-Christophe Hembert propose une mise en scène très rythmée et on soulignera l’habile travail des lumières de Seymour Laval qui nous fait passer de l’appartement du musicien à l’église en une seconde.
Et si je n’ai pas réussi à vous convaincre de vous procurer le DVD, je vous laisse avec une petite bande-annonce.
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble