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C2H4O2 - Condie Raïs

Par Jostein

condie-copie-1.jpgTitre : C2H4O2

Auteur : Condie Raïs

Auto-édition

Nombre de pages : 160

Date de parution : 2012

Présentation :

Une sociopathe qui tue tous ceux qu’elle touche, un frappadingue qui veut réussir dans le roman sentimental, une stagiaire subissant un harcèlement d’un nouveau genre, une dingue qui pense que John Wayne est toujours vivant, une petite fille inquiétante, un gigolo qui picole comme un trou, une femme humiliée et des philosophes néo-kantiens qui s’étripent… Tels sont les personnages de ces huit nouvelles dans lesquelles on oublie souvent que boire et fumer nuisent dangereusement à la santé.

Mon avis :

Lorsque Condie Raïs m'a proposé de lire son recueil de nouvelles, je fus convaincue par le ton de son message qui laissait une réelle autonomie au lecteur. Et j'ai ainsi franchi deux barrières, celle d'accepter de découvrir un des auteurs qui me sollicitent via mon blog et celle de lire sur mon ordinateur un fichier .pdf.

Tout d'abord, je fus assez surprise par le ton très moderne de ces nouvelles, ce qui n'est pas vraiment le style littéraire que je préfère. 

Ensuite, je salue le courage de l'auteur qui n'hésite pas à dénigrer une certaine littérature commerciale. Démarrer dans le milieu en critiquant des auteurs très lus et médiatisés montre un certain tempérament. Dans Harcèlement, nouvelle qui ne manque pas d'humour, la narratrice se lance avec son patron dans un combat déloyal échangeant un Mussaut (orthographe phonétique volontaire) contre un Bukowski ou un John Fante. Dans Pars vite mais ne reviens pas trop tard, on y retrouve ce Mussaut, Levy et une critique de la récente littérature "pornographique".

Mais elle ose aussi affronter la trop grande permissivité de l'éducation dans les milieux aisés comme dans Décadences ou la violence faite aux femmes ayant eu des relations avec les allemands pendant la guerre dans Prospérine la louve.

C'est parfois drôle, mais réaliste comme dans Échanges de mails, étrange comme dans Maneater, l'histoire de cette femme qui tue d'un simple toucher.

Derrière le ton acerbe, il y a quelquefois un soupçon d'émotion notamment dans La petite fille qui n'aimait pas Noël ou dans Prospérine la louve. Je regrette toutefois qu'elle se retrouve un peu noyée sous la crudité du ton et des actes.

Il me semble que l'auteur, non dépourvu d'un bon regard sur la société actuelle, saura convaincre ses lecteurs. Personnellement, le ton et les évènements vont souvent un peu trop dans l'excès mais je reconnais qu'avec un peu plus de retenue et de maîtrise, cette auteur saura m'intéresser.

Je remercie Condie Raïs de m'avoir sollicitée et de m'avoir fait découvrir son univers.

plume


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