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American gangsta flop

Par Millevazion

Je serai direct. J’ai été extrêmement déçu par ce film. Et je suis pourtant assez fan du genre. Mais trop de choses clochent dans la mise en scène. L’histoire n’est pas du tout ficelée. Les acteurs bien trop transparents. Et c’est long!

Le film conte une histoire vraie. L’apogée dans les années 70′ d’un afro-américain, Frank Lucas, dans le mileu de la drogue New-Yorkaise. Il finira par se placer au-dessus de la mafia italienne au point de menacer leur business. Ayant monté un empire de plusieurs centaines de millions de $, il sera finalement arrêté, lâché par le milieu et inculpé à une peine à vie. Il collabora alors avec la justice pour faire arrêter les 3/4 de la police anti-drogue New-Yorkaise, corrompue par l’argent de la mafia. Sa peine fut revue à la baisse et il sortit finalement de prison en 1991.

Tout d’abord la mise en scène. La première scène du film est un meurtre commis de sang froid et avec beaucoup de cruauté. Meurtre d’un pauvre type qu’on ne connait pas. Par un type qu’on apprendra à connaître. Soit. Le ton. Le ryhtme semblait donné. Pas du tout. Le film retombe aussitôt. L’histoire prend un temps infini à se mettre en place. Les scènes sont très descriptives et lentes, et ne retranscrivent pas du tout la tension des différents situations. Les 2 mondes dans lesquels évoluent les 2 personnages clés ne s’entremêlent pas, rendant les transitions maladroites.

L’histoire. L’histoire est lisse et maladroite. Pas de rebondissements. Pas d’enjeux véritables. Pas d’accrocs. Les 2 personnages principaux voguent chacun sur leur barque. Tranquillement. Sans confrontation. Sans suspense. Sans contradictions. Le tournant du film tient à un changement de style vestimantaire de Frank Lucas, ce qui le rend alors “visible” auprès de la police anti-drogue. L’arrestation devient inévitable. Le méchant a fait son méchant, mais pas trop. Le gentil est resté gentil. Mais vraiment. 2h30 pour ça.

Les acteurs. Russel Crowe et Denzel Washington sont transparents. Ce n’est, en plus, pas forcément un duo qui fait rêver. Mais l’histoire et la mise en scène ne leur permettent pas, de toute façon, d’apporter de la substance au film. Ils sont cloisonnés dans leur monde respectif. Idéalisés. Simplifiés. Caricaturés. Dommage. J’aurais aimé voir une mécanique à la Heat (AlPacino/DeNiro) ou à la Donnie Brasco (Johny Depp/AlPacino).


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